Le Maroc encadre rigoureusement l’importation de déchets non dangereux conformément à la Convention de Bâle
Le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a clarifié les conditions strictes entourant l’importation de déchets non dangereux au Maroc. Ces importations sont encadrées par la Convention de Bâle, ratifiée par le Maroc, et régulées par la loi n°28-00 relative à la gestion des déchets, ainsi que par le décret n°587-17-2.
Le ministère rappelle que l’importation de déchets non dangereux, tels que les plastiques, les métaux ferreux, et les pneus usés, est soumise à une concurrence internationale accrue. Ces déchets sont recyclés et valorisés dans des industries locales pour des applications diverses, notamment dans la fabrication de canalisations et de boîtes en plastique.
Entre 2016 et aujourd’hui, 416 autorisations ont été délivrées à des entreprises marocaines pour l’importation et la valorisation de ces déchets. Le Maroc privilégie l’importation depuis l’Europe, assurant ainsi une qualité supérieure et un faible impact environnemental.
Le processus d’autorisation est strict, exigeant des analyses approfondies et l’avis de plusieurs ministères. De plus, les installations de traitement doivent respecter des normes élevées pour contrôler les émissions polluantes.
Sur le plan économique, le secteur de la valorisation des déchets est en plein essor, avec des retombées positives sur la balance commerciale et l’emploi. Ce secteur pourrait créer jusqu’à 60 000 emplois d’ici 2030.
En 2022, le Maroc se classe au neuvième rang des importateurs de déchets non dangereux de l’Union Européenne, loin derrière des pays comme la Turquie et l’Inde.