Le Maroc, conscient de l’importance de la mer et du transport maritime pour soutenir son développement économique et social, a fait de l’amélioration de son infrastructure, notamment portuaire et logistique, une priorité stratégique au cours des deux dernières décennies, a affirmé, lundi, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
Actuellement doté de 43 ports, dont 14 ouverts au commerce international, assurant plus de 96% du commerce extérieur du pays, le Maroc renforcera ces ports avec les projets du port de Nador à l’ouest de la Méditerranée et du port de Dakhla sur l’Atlantique, a précisé M. Abdeljalil, qui intervenait lors de la 33ème session de l’Assemblée de l’Organisation Maritime Internationale (OMI).
Grâce à ces infrastructures, conformes aux normes de l’OMI, le Maroc enregistre une activité maritime exceptionnelle, se traduisant par le transport de plus de 195 millions de tonnes de marchandises, 5 millions de passagers et un million de véhicules chaque année, a-t-il détaillé.
Et d’ajouter qu’environ 9 millions de conteneurs sont traités dans les ports connectant le Maroc à 80 pays et 180 ports dans le monde, plaçant le Royaume au 20e rang mondial en termes de connectivité maritime, notamment grâce au complexe portuaire de Tanger Med.
La Volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de renforcer la dimension atlantique du Royaume, en parallèle avec le lien fort du Maroc avec l’Europe, à travers la méditerranée, va faire de la façade atlantique une porte vers l’Afrique et une fenêtre pour l’ouverture du Maroc vers l’espace américain, a relevé le ministre.
« L’objectif est de transformer cette façade en un espace de communication humaine, d’intégration économique, de rayonnement continental et international, en plus de faciliter la connexion entre les différentes composantes de cette côte, ainsi que de fournir des moyens de transport et des stations logistiques’’, a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Abdeljalil a salué l’adoption par l’Organisation d’une stratégie visant à surmonter le problème des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre d’un engagement collectif de ses membres en faveur d’une industrie maritime durable et respectueuse de l’environnement.
Le ministre a également mis l’accent sur les efforts déployés par les différents comités pour élaborer un cadre réglementaire pour les navires maritimes autonomes, ce qui témoigne de l’ouverture de l’Organisation sur les technologies de pointe pour façonner l’avenir des opérations maritimes.
« En outre, la coopération technique internationale, l’échange de connaissances et de pratiques, le renforcement des capacités en matière d’expertise, de ressources et de compétences opérationnelles, ainsi que la mise en place d’une plateforme pour atteindre les objectifs définis dans le plan stratégique, constituent des éléments essentiels par lesquels l’OMI peut jouer un rôle central pour combler les disparités entre les nations », a-t-il observé.
D’ailleurs, le Maroc apporte des contributions techniques précieuses, à travers les différents organes de l’organisation et participe aux efforts de réforme du Conseil et à l’élaboration du plan stratégique de l’organisation pour la période 2024-2029, a rappelé M. Abdeljalil, notant que le Royaume défend continuellement les valeurs fondamentales des Nations Unies, favorisant activement l’autonomisation des femmes et la diversité linguistique au sein de l’organisation, tout en promouvant une représentation régionale équitable.
Le Maroc participe à la 33ème session de l’Assemblée de l’OMI, qui se poursuit jusqu’au 6 décembre, avec une délégation de haut niveau conduite par le ministre du Transport et de la Logistique, et composée de responsables du ministère et des établissements et entreprises publics opérant dans le secteur du transport
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