Le BTP et l’Industrie 4.0  

 Les tops managements des PME sont encore trop peu nombreux à se soucier de la transformation de leur entreprise. Pourtant, le digital, dont la profondeur reste encore méconnue, pourrait être un levier important de la redynamisation de tout le secteur industriel.

Afin d’accompagner les écosystèmes industriels dans leur transformation digitale, l’Agence du développement digital prépare le lancement d’une usine Digitale Modèle «Industrie 4.0». Ce questionnaire de 10 minutes servira à identifier les besoins, attentes et priorités des acteurs desdits écosystèmes en matière de nouvelles technologies appliquées à l’industrie. Les résultats de cette enquête seront traités d’une façon anonyme, et permettront de créer une offre «industrie 4.0» à même de renforcer la compétitivité et la performance de l’industrie marocaine.

Les piliers technologiques ont d’abord été identifiés, dont beaucoup peuvent concerner les produits de la construction et les fabricants de systèmes : blockchain (pour le monde de l’énergie décentralisée), cloud & cybersécurité, Internet des objets (pour la domotique), big data & intelligence artificielle, robots collaboratifs & smart machines, outils de simulation avancée (pour la conception), impression 3D & matériaux innovants, réalité augmentée (pour l’immobilier et l’aménagement mais aussi pour l’entretien)… Et les bénéfices de l’adoption de ces nouveaux procédés, s’appuyant sur les datas et les capacités de calcul, sont nombreux. Tout d’abord en renforçant la compétitivité avec des gains espérés sur les coûts de fabrication (hors matières premières). Pour les employés, l’adoption de solutions robotisées ou cobotisées pourrait améliorer les conditions de travail et prévenir les troubles musculosquelettiques TMS. Enfin, côté environnemental, les activités industrielles réduiraient ainsi leur impact en minimisant le gaspillage. L’Institut Montaigne note toutefois «des inquiétudes – légitimes – sur les emplois, le contenu même de ces derniers et les compétences attendues», avec une disparition, à terme, des métiers les moins qualifiés.

Mais comment favoriser le déploiement du BTP 4.0 au Maroc ? Le rapport cite les exemples de l’Allemagne et des États-Unis, qui auraient d’ores et déjà «structuré l’écosystème au service des entreprises». Des centres d’excellence autorisent les sociétés à venir tester et mieux comprendre les nouvelles technologies en collaboration avec les milieux universitaires et les centres de recherche. De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les secteurs industriels qui proposent d’identifier et tester les solutions pertinentes aux problématiques rencontrées, en bénéficiant d’importantes subventions publiques.

En France par exemple, les efforts de financements seraient trop fragmentés pour être efficaces même si «plusieurs initiatives vont dans le bon sens» : soutien à l’impression 3D ou à la robotisation, Alliance pour l’industrie du futur… Ne manquerait qu’une coordination de rationalisation, en fédérant pôles de compétitivité, centres techniques des industries et instituts publics de recherche type CEA. Les «centres d’accélération» aideraient les startups à se développer, y compris en mobilisant des offres de financements et de formations dans tous les niveaux,

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