Pollution de l’air : l’heure n’est plus aux demi-mesures

L’appel est historique. Plus de quarante-sept millions de voix se sont levées pour réclamer une action urgente contre un fléau qui nous concerne tous : la pollution de l’air. Ce chiffre, bien qu’impressionnant, reflète surtout l’ampleur du problème. Chaque année, sept millions de personnes meurent prématurément à cause d’un air vicié, saturé de particules fines et de polluants invisibles. Et pourtant, que faisons-nous ? Trop peu.

La science est sans appel : la pollution atmosphérique n’est pas seulement une question environnementale, c’est une urgence sanitaire mondiale. Maladies respiratoires, AVC, cancers… Les victimes se comptent en millions, pendant que l’inaction persiste. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec le soutien de la communauté scientifique, pousse un cri d’alarme. Mais sera-t-il entendu ?

La deuxième Conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé, prévue en mars 2025 à Cartagena, sera un test. Un test pour nos dirigeants, pour nos politiques, pour notre capacité collective à mettre en place des mesures réellement contraignantes. Fixer des objectifs, c’est bien. Les appliquer, c’est mieux.

Les solutions existent. Il ne manque ni les technologies, ni les alternatives aux énergies fossiles. Ce qui fait défaut, c’est le courage politique. Car réduire la pollution de l’air, c’est remettre en question des intérêts économiques puissants, c’est réinventer nos modes de production et de consommation, c’est oser imposer des réglementations strictes.

L’OMS a récemment mis à jour sa base de données mondiale sur la qualité de l’air. Un signal fort. Mais les chiffres, les normes et les conférences ne sauveront personne s’ils ne sont pas suivis d’actes concrets. Ce que réclament ces millions de professionnels de santé et citoyens, ce n’est pas un énième engagement flou. C’est une réponse immédiate. Une transition rapide vers des énergies propres. Des normes strictes et appliquées. Un air enfin respirable. L’urgence n’est plus à la discussion. Elle est à l’action.

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