Education Nationale, Formation Professionnelle Et Enseignement Supérieur

Nul besoin d’argumenter sur le fait que les pays, qui ont misé sur l’éducation et la recherche scientifique en leur consacrant d’importants moyens, ont vu leur développement s’accroître de manière significative. C’est le cas de la Corée du Sud qui avait dans les années 50 et au début des années 60 un niveau de développement similaire à celui de plusieurs pays africains. Une éducation primaire généralisée et obligatoire combinée à un investissement important dans la recherche scientifique et technique (4% du PIB) ont rapidement hissé la Corée du Sud d’abord en pays émergent et ensuite en pays développé occupant actuellement la 12ème position des puissances économiques du monde.

Une pandémie est une opportunité, et le Maroc a bien réussi sa vocation à travers la bonne gouvernance adoptée depuis le premier jour de la prise de la décision de confinement, décision très sage et courageuse, malgré les répercussions multiples, surtout économiques, sur le Royaume.

Depuis le 16 Mars 2020, le Gouvernement marocain a décidé de suspendre les cours  dans  les  différents  établissements scolaires  et universitaires des secteurs public  et privé ; il s’agissait de l’adoption d’une nouvelle méthodologie de travail qui est l’enseignement à distance, et ce afin d’assurer  la continuité pédagogique de l’année 2019/2020, l’ultime objectif était d’éviter l’année blanche, pour cela le Ministre de l’Education Nationale, la Formation Professionnelle, l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique n’ a pas cessé de rappeler qu’il ne s’agit nullement d’une période de vacances mais d’une nouvelle façon de faire.

Le bilan de cette opération était plus que satisfaisant, on parle de :

  • Plus de 725.000 classes virtuelles,
  • 95% du parcours scolaire dématérialisé,
  • Plus de 600.000 visites/jour de la plateforme TelmidTICE
  • Participation de pas moins de 83.000 enseignants,
  • Le taux d’adhésion des élèves dans l’opération d’enseignement à distance a atteint 70%
  • Dans le cadre de l’égalité des chances entre les élèves, en particulier les élèves ne disposant pas d’ordinateurs ou de connexion internet, des leçons ont été diffusées sur les chaînes de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), alors que selon les statistiques de 2015 du Haut-Commissariat au Plan (HCP), 97% des ménages possédaient un téléviseur en zone urbaine, contre 91% dans le rural.
  • Environ un million de livres de soutien seront distribués au profit des élèves dans le milieu rural et les zones reculées
  • Plus de 600.000 étudiants connectés par jour.
  • Dans le même contexte, le nombre de classes virtuelles créés s’élève à 000pour les établissements de l’enseignement public, avec un taux de couverture d’environ 52% sur l’ensemble des classes, et 30.000 classes pour les établissements de l’enseignement privé (taux de 15%). Le nombre d’utilisateurs de ce service au 1er avril s’est chiffré à 100.000 utilisateurs actifs.
  • Pour l’enseignement supérieur, les universités sont dotées de plateformes électroniques qui permettent aux professeurs de mettre à la disposition des étudiants les cours et les leçons avec un taux de couverture situé entre 80 et 100%, comme il y en a ceux qui ont privilégié les cours interactifs sur Microsoft Teams ou Zoom, pour une meilleure interactivité avec les élèves/ étudiants.
  • L’enseignement à distance a touché 10 millions de personnes entre élèves, étudiants, jeunes en formation professionnelle et professeurs, ceci dit que l’Etat marocain, grâce à sa bonne gestion lors de la pandémie a pu protéger ces 10 millions de personnes du risque d’atteinte du Covid 19.
  • Le taux de suivi varie entre 96% pour le secteur de l’enseignement privé et 71% dans le public.
  • Concernant la formation professionnelle, 800.000 heures de formations ont été organisées.
  • Le taux de suivi dans le secteur de la Formation Professionnelle varie entre 50 et 90%, selon les filières.

 

Ce bilan a honoré le Maroc, ce dernier a mérité l’encouragement et les félicitations de l’International, bilan satisfaisant qui a rassuré la majorité des parents et tuteurs des élèves/ étudiants, mais ceci ne nie pas que cette approche a connu plusieurs contraintes :

  • Le corps professoral n’a jamais travaillé dans de telles conditions, (sous pression et en confinement) pas comme le Canada qui sont déjà familiarisés avec l’e-learning, vu qu’ils procèdent à l’alternance entre les cours en présentiel et les cours à distance surtout lors des tempêtes de neige ;
  • Beaucoup d’enseignants n’ont pas de notions de base en nouvelles technologies voire des notions de base dans l’utilisation du matériel informatique, et encore pire il y en a ceux qui n’ont même pas les moyens pour acheter un ordinateur portable ;
  • Les apprenants n’étaient pas préparés à ce genre d’exercice et ne connaissent rien à ce dispositif pédagogique, surtout pour les apprenants du monde rural qui n’ont jamais utilisé même pas un smart phone ;
  • Problèmes de connectivité et de débit internet même dans le milieu urbain qui pose un sérieux problème de suivi des cours à distance ;
  • Inégalité des chances dans le monde rural et auprès des apprenants démunis et accroissement des disparités entre les apprenants ;
  • Les ressources humaines restent toujours le véritable défi à relever, d’où la nécessité de s’investir dans l’être humain, les enseignants ne sont pas valorisés et vivent dans des conditions lamentables, ils manquent de motivation et malgré ça ils donnent le meilleur d’eux-mêmes ;
  • Avec l’enseignement à distance, il ne faut pas effacer cette partie humaniste entre professeurs et étudiants, et même entre les étudiants eux-mêmes. Il faut créer des projets collaboratifs, des travaux et recherches en groupe, qui permettent de maintenir et entretenir ces relations humaines.

 

 

 

 

 

Après avoir dressé un diagnostic bien détaillé de l’état de l’enseignement en ligne, lors de la période de confinement, le Gouvernement Parallèle des Jeunes a mené plusieurs initiatives lors de cette période critique afin de sensibiliser, d’accompagner et d’orienter les citoyens pour gérer au maximum cette pandémie.

Parmi les initiatives, un questionnaire a été préparé par le Gouvernement Parallèle des Jeunes, en concertation avec les Conseillers du Ministère, afin d’évaluer et de dresser le bilan du second semestre de l’année scolaire (2019- 2020). Ce questionnaire a pour but de détecter les défaillances et les anomalies, afin d’y remédier et assurer une nouvelle rentrée scolaire correcte et satisfaisante, surtout que notre Pays connaît actuellement une hausse importante du nombre de personnes contaminées et du nombre de décès.

Ce questionnaire a été largement partagé ; 4532 personnes ont adhéré à cet exercice très intéressant, dont la représentativité est dressée sur le graphique (en camembert) ci-après (fig. 1) et qui indique que la représentativité est la suivante : 54% sont des étudiants, 25.4% du corps professoral et à peu près 20% des parents et des tuteurs d’élèves/ étudiants.

 

Fig.1 : Nature des personnes ayant remplis le questionnaire du GPJ

 

Les personnes ayant remplies le formulaire ont partagé leur expérience personnelle, vécue eux-mêmes ou avec leurs enfants.

 La surprise était que les participants, dans leur majorité, ont montré leur insatisfaction et leur mécontentement par rapport à l’enseignement à distance, soit 75.4% ; seuls 16.3% ont été satisfaits de ladite opération et 8.3% des participants n’arrivent pas à évaluer s’ils étaient satisfaits ou pas :

Ce résultat négatif nous a poussé à approfondir notre analyse, surtout que la rentrée scolaire et universitaire s’approche à grands pas, et que le GPJ a jugé qu’il serait judicieux de corriger les erreurs de parcours et améliorer davantage l’opération d’enseignement à distance, d’autant plus que la pandémie est toujours là, et qu’il faut vivre avec cette situation en assurant une bonne qualité de vie, d’enseignement et de formation professionnelle.

Pour cela nous nous sommes posé la question sur la cause et l’origine de ce mécontentement. D’après l’enquête, nous avons déduit que parmi les causes de mécontentement de cette population figure le manque de moyens matériels et logistiques facilitant le bon déroulement de l’enseignement à distance à 54.8%, 18.64% jugent que la cause est la nature des programmes et des orientations pédagogiques non  adaptées à la situation, selon les enquêtés,  à l’enseignement à distance, 17.37% jugent qu’il s’agit plutôt d’un manque de compétences en relation avec la formation à distance auprès du corps professoral ; enfin 9.18%  jugent que c’est un problème d’adaptation avec les outils technologiques et de suivi chez les enfants surtout qu’ils n’étaient pas prêts à ce changement radical de la nature de l’enseignement.

Suite à l’expérience de cette population, nous avons demandé aux enquêtés de nous suggérer la modalité la plus adéquate de l’enseignement pour la rentrée 2020-2021. Il en ressort que 85.6% de cette population est défavorable à la formation à distance (soit 48.6 % de gens penchent pour l’enseignement hybride et 37% en présentiel). 

Afin de savoir si la population marocaine est prête psychiquement pour la rentrée scolaire 2020-2021, et comment les parents et tuteurs prévoient la rentrée prochaine, surtout que cette période est marquée par une évolution exponentielle accrue du nombre des cas contaminés par le virus du Covid-19 (les chiffres sont de loin très élevés par rapport à l’année scolaire précédente). Nous avons posé la question suivante : « Etes-vous pour le report de la rentrée Scolaire 2020/2021 dans l’attente de la stabilisation de la situation du COVID-19 ? ». Les résultats montrent que 46.76% préfèrent reporter la rentrée scolaire par contre 53.24% n’acceptent par le report ; ce qui signifie qu’il n’y a pas une stabilité psychique et morale auprès de la population enquêtée (correspondant à peu près la moitié des personnes touchées par le questionnaire lancé par le GPJ).

 En conclusion de notre enquête, nous avons regroupé les recommandations et les propositions des enquêtés touchant les différents niveaux de scolarisation ; ces propositions s’articulent comme suit :

  • Prévoir des tests périodiques du covid-19, au profit de l’administration et des professeurs ;
  • Approvisionner l’ensemble du corps professoral, ainsi que les élèves, de bavettes et de gels hydroalcooliques, et insister sur l’éducation sanitaire afin de les sensibiliser à cohabiter avec le virus ;
  • Former les professeurs sur les méthodes d’enseignement à distance, de suivi et d’évaluation en ligne ;
  • Créer des programmes numériques interactives certifiées par le Ministère de tutelle, telle que l’école primaire numérique ;
  • Adopter un programme didacticiel (payé/ subventionné) approuvé par le Ministère de tutelle et préparé par des experts permettant une haute qualité d’enseignement à distance ;
  • Réduire le nombre des élèves par classe (10 au max pour les petites classes de 20 pour les salles spacieuses) pour l’enseignement hybride ou présentiel, et assurer un enseignement alterné à tour de rôle ;
  • Alléger les programmes pédagogiques ainsi que le volume horaire des cours afin qu’ils soient adaptés à l’enseignement à distance ;
  • Utiliser les espaces ouverts afin d’assurer quelques cours, tout en respectant la distanciation sociale ;
  • Utiliser le « learning management system education » à distance afin de contrôler la traçabilité de l’apprentissage ;
  • Prévoir des ateliers à distance ;
  • Faire appel à des experts et des chercheurs dans l’enseignement à distance ;
  • Motiver le corps professoral pour réussir cette nouvelle méthodologie de travail.
  • Rendre l’internet gratuit et accessible, que ce soit dans le monde rural ou urbain, au profit des apprentis et du corps professoral ;
  • Offrir pour certains et réduire aux autres le prix du matériel informatique nécessaire pour assurer l’équité pour tout le monde.

En se basant sur le diagnostic fait par le GPJ, les résultats de l’enquête, le jeune Ministère de l’Education Nationale, la Formation Professionnelle, l’Enseignement Supérieur et la Recherche scientifique récapitule et propose des démarches à suivre afin de promouvoir le secteur et le rendre un secteur porteur permettant notre Royaume d’être bien classé à l’échelle Mondiale :

Pour cela nous avons subdivisé nos propositions sur 2 volets : l’Enseignement et la Recherche scientifique :

En ce qui concerne le secteur de l’Enseignement, le GPJ propose de :

  • Opter pour une nouvelle méthodologie d’enseignement permettant d’avoir une nouvelle version de notre pays : « Le Maroc 4.0 » : La mise en place de villes, usines et campus intelligents est plus que jamais une nécessité pour une plus grande adaptabilité dans la production à même de répondre au marché de façon personnalisée et à moindres coûts ; qui se caractérisent fondamentalement par une automatisation intelligente et par une intégration de nouvelles technologies à la chaîne de valeur de l’entreprise ;
  • Adopter des « TIC » Technologies d’Information Et De Communication par les différents acteurs de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire pour assurer la continuité pédagogique auprès des élèves et des étudiants ;
  • Adopter les MOOC « Massively Open Online Course » déjà initiés dans les pays développés ; Cet outil né au sein des universités américaines, qui permet aux étudiants – et à tous ceux qui le souhaitent – de se former en ligne et d’interagir avec d’autres, même à l’autre bout de la planète. Le tout gratuitement.
  • Renforcer l’enseignement à distance (l’e-learning) et l’adopter en dehors de la période de pandémie en associant cours présentiels et virtuels ;
  • Ouvrir les voies de l’innovation et de la massification d’une éducation de qualité ; l’innovation était à l’honneur lors de cette période de confinement, les marocains ont prouvé qu’ils sont très talentueux et innovateurs, il suffit de les prendre en charge et financer leurs projets pour mettre en valeur leurs travaux ;
  • Encourager les ENT: Espaces Numériques de Travail qui constituent un point d’entrée unifié permettant à l’utilisateur d’accéder, selon son profil et son niveau d’habilitation, à ses services et contenus numériques, et qui offrent un lieu d’échange et de collaboration entre ses usagers, et avec d’autres communautés en relation avec l’école ou l’établissement ;
  • Assurer l’équité entre l’ensemble des élèves et étudiants en offrant un bon débit internet et les outils informatiques nécessaires qui permettront un accès à internet via une connectivité constante afin de pouvoir suivre les cours ;
  • Doter les élèves des moyens à même de permettre un accès positif aux médias de communication qui font partie du quotidien
  • Assurer la formation continue du corps professoral, des chercheurs et des industriels afin d’être capables de s’adapter avec la nouvelle technologie : Notamment le Maroc pose un problème de manque/absence de compétences nécessaires, capables de développer le savoir-faire et l’innovation ; pour cela il serait judicieux de mettre en place un plan national de formation, au Maroc ou à l’étranger, des compétences dont le pays a besoin pour pouvoir améliorer son classement à l’échelle internationale ;
  • Profiter de la multitude de cours enregistrés et archivés au niveau des différentes plateformes d’e-learning: la période de confinement était une bonne occasion pour renouer avec la technologie dans le secteur de l’enseignement, ce qui a permis d’avoir un nombre important de supports numériques des cours et travaux dirigés ;
  • Créer des écoles et des établissements virtuels en ligne : au profit des élèves du primaire et du secondaire en s’appuyant sur les ateliers en ligne et en optant pour la pédagogie du Montessori qui a donné satisfaction à l’échelle Mondiale ;
  • Veiller à réduire la fracture numérique aux niveaux national, géographique et socio-économique afin d’assurer l’équité et l’égalité entre l’ensemble des apprentis ;
  • Assurer un système de suivi et d’évaluation pour mener à bien l’enseignement dans le Royaume, et rectifier les erreurs de parcours afin de pouvoir améliorer en temps et en heure le bon déroulement de l’enseignement et l’apprentissage ;
  • Encourager l’apprentissage, l’échange d’expériences et l’ouverture sur les pays développés : à travers la mise en place des mécanismes permettant la mobilité des acteurs de la recherche qu’ils soient enseignants chercheurs, chercheurs, ingénieurs, médecins, cadres, etc.) entre les universités, les instituts de recherche des quatre coins du monde ; et ce dans le cadre des cotutelles de thèses, l’organisation conjointe de manifestations scientifiques et culturelles ;
  • Renforcer la maîtrise des langues étrangères, et notamment les langues anglaise et espagnole, vu que la non maitrise des langues constituent un réel handicap pour l’apprentissage, l’enseignement et même pour la mobilité vers les pays industriels et développés.

En ce qui concerne le secteur de la Recherche scientifique et le développement

  • Promotion de la recherche scientifique: Les dépenses de R&D ne représentent que 0,75% du PIB (50ème rang mondial), pour cela il serait judicieux de Prévoir un accroissement de la part du PIB consacrée à la recherche et l’innovation qui devra dépasser 2% selon les recommandations de la banque mondiale ;
  • Veiller à la mise en place des e-bibliothèques et plateformes en ligne, sources documentaires électroniques, accessibles à l’ensemble des chercheurs et des étudiants, avec un accès aux bases de données des départements ministériels et big data (statistiques, intérieur, etc), tout en profitant de la multitude de supports déjà archivés lors de la période de confinement ;
  • La 3ème révolution industrielle et de la révolution digitale et de l’intelligence artificielle: accompagner l’évolution des sciences de pointe et les grandes tendances scientifiques et technologiques actuelles avec l’intelligence artificielle, les Big data, la Blockchain, les objets connectés, la robotique et la cobotique (interaction homme-machine) ;
  • Collaborer de manière win win entre le secteur de l’enseignement R&D et le secteur industriel : à travers la création d’espaces de partage et de délibération tels que les fablabs, incubateurs, accélérateurs, start up studio, pôles et clusters d’entreprises, technopôles, tout en mettant en place des mécanismes incitatifs publics à savoir des concours d’innovation, de création d’entreprises innovantes, en parallèle avec des mécanismes de financement aux diverses phases de maturation d’un projet, avec l’existence de fonds spécifiques et une fiscalité adaptée ;
  • Encourager Le développement de la culture d’entreprenariat dans les milieux académiques et universitaires pour amplifier l’émergence et la création d’entreprises innovantes basées sur la valorisation des résultats de la recherche scientifique ;
  • Etablir un programme de formation centré sur l’innovation dans tous les cursus, à travers des stages d’innovation dès le premier cycle et motivation des élèves dès le secondaire, pour arriver à des programmes de R&D dans lesquels se concrétisera la collaboration win win entre les universités et les entreprises, les programmes de développement en vue d’actions d’innovation ;
  • Recruter des doctorants et des chercheurs par les entreprises,
    afin de tisser des relations enrichissantes permettant l’échange entre le
    milieu académique/universitaire et l’entreprise ;
  • Travailler sur un arsenal réglementaire et juridique favorables à l’innovation, en élaborant un statut spécifique d’entreprises innovantes et des statuts individuels qui facilitent la mobilité de personnes (détachement vers une entreprise, mise en disponibilité pour création d’entreprise, activités de conseil scientifique et technique), des textes juridiques incitatifs ;
  • Institutionaliser des allocations spécifiques et des bourses d’excellence destinées à attirer les meilleurs jeunes chercheurs, détenteurs de masters ou de diplômes d’ingénieurs pour accéder à des formations doctorales et mener une carrière universitaire, et en premier lieu dans les domaines prioritaires ;

 

En conclusion :

Le Maroc a beaucoup à gagner en misant davantage sur la production scientifique et sa qualité, l’innovation pédagogique ; des incitatifs matériels devraient être mis en place pour encourager les enseignants-chercheurs à l’engagement, à la productivité et à l’innovation pédagogique et scientifique, en encourageant la coopération gagnant- gagnant entre secteur public et privé.

La pandémie du Covid 19 était une occasion afin de s’arrêter sur les défaillances touchant le secteur de l’Education Nationale, la Formation Professionnelle, l’Enseignement Supérieur et la Recherche scientifique, et revoir la façon de gérer ce secteur qui a connu beaucoup de défaillances lors des années précédentes, maintenant il est temps de désenclaver ce secteur qui représente un vrai levier de performance et la clé de réussite des nations.

Le Maroc a tout à gagner en traçant une stratégie claire, structurée et bien ficelée afin de mener à bien la mission d’enseignement lors de cette période pandémique si difficile, nous avons tout pour pouvoir y arriver, il suffit de croire en soi, en nos compétences et en nos instituions.

Communiqué

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