Quand les festivités d’Aid Al Adha impactent terriblement le cours normal des chantiers du BTP !

Chez nous au Maroc, Aid Al Adha reste l’un des moment les très attendu pour se retrouver en famille. Bouleffaf, les grillades et autres tagines rassemblent ainsi les familles et les amis. De ce fait, Aid Al Adha illustre ces valeurs ancestrales de la société marocaine où le partage et la solidarité sont omniprésentes. Bref, ce sont là les quelques spécificités d’Aid Al Adha au Maroc qui sont devenues, au fil du temps, incontournables, voire vitales, pour accomplir le rituel d’Al Aid. Autrement, Aid Al Adha n’aurait pas de goût.

Mais pas que ! En effet et pour passer un Aid comme il se doit, une bonne partie des travailleurs  dans grandes villes préfère retourner au bled. Et là c’est vraiment le grand retour aux différents patelins d’origine. Les métropoles se vident. Les gares ferroviaires et routières connaissent une affluence record sur les guichets.  En tête, un seul objectif : passer Al Aid en famille dans le Douar. A souligner toutefois que Aid Al Adha représentent un rendez-vous pour bon nombre d’ouvriers mariés de retrouver leurs conjointes et leurs enfants qu’ils ont laissé à la campagne pour différentes raisons.

Pendant cette période, le BTP , l’un des principaux secteurs créateur d’emplois, enregistre un coup d’arrêt terrible à cause de ce retour massif des ouvriers au Bled. Des vacances qui varient entre 20 et 30 jours. Ce qui impacte le respect des délais de livraison, l’achèvement des chantiers à temps et une panoplie de problématiques financières et comptables pour  les professionnels du secteur.

Ainsi, il est bon de rappeler que ce secteur a créé 28.000 postes d’emploi au 1er trimestre 2023, résultat d’une création de 50.000 en milieu rural et une perte de 22.000 en milieu urbain, enregistrant une hausse de 2% du volume d’emploi dans ce secteur, indique le HCP dans une récente note.

Au ministère de l’Equipement conduit par l’Istiqlalien Nizar Baraka, le BTP représente 6% du PIB et 11% de l’emploi global au Maroc, constituant ainsi un levier important pour le développement de l’économie nationale permettant la transformation économique et sociale du pays. Nizar Baraka explique d’ailleurs que c’est un acteur direct de création de richesse et d’emplois et un maillon incontournable pour la mise en œuvre des stratégies sectorielles ayant de fortes composantes en infrastructures.

Selon Nizar Baraka, les principaux projets phares du ministère pour 2022 restent, entre autres, la réalisation de l’Autoroute Guercif-Nador, 1ère tranche sur 32 km, la construction de 246 km de voie expresse et de contournements, la construction de barrages tels que Béni Mansour, Ribat Alkhayr… ou encore plus de 1196 projets au profit de 50 maîtres d’ouvrage au secteur des équipements publics tels que la réalisation du projet de construction du CHU Ibn Sina de Rabat qui va coûter 4MMDH ou le projet de construction de l’aéroport international de Rabat-Salé avec un coût de 10,167 MMDH.

Autrement dit et particulièrement en cette conjoncture inflationniste, tout retard ou report compte énormément sur l’image d’efficacité qu’essaient de préserver les entreprises auprès de leurs partenaires.

Nizar Baraka estime qu’afin de réaliser une réussite optimale des projets BTP, le respect des délais se veut capital pour maintenir la confiance des citoyens…Un homme averti en vaut deux !

Khalid Fakhir

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