L’aménagement urbain durable.. L’avis de M. Badr Kanouni, PDG du Groupe Al Omrane (Part I)

En ce qui concerne notre secteur, le MATNUHPV a récemment organisé un dialogue national de l’Habitat et de l’Urbanisme qui a mis l’accent sur les défis liés au secteur et a permis d’explorer les pistes d’amélioration et de dynamisation des interventions des multiples acteurs dans notre domaine que ça soit au niveau central ou territorial.

Notre pays continue de connaître une urbanisation importante qui devra s’accentuer pour atteindre les 75% à l’horizon 2030, mettant le Maroc face à des enjeux socio-économiques majeurs. Cette tendance d’urbanisation irréversible, couplée à la poursuite de la croissance démographique et de l’exode rural, dans un monde en profonde mutation faut-il le rappeler, se traduit déjà, et continuera à l’être, par la pression plus que significative des besoins existants d’une part mais aussi par celle des besoins supplémentaires à venir d’autre part. Ces derniers concerneront en premier lieu, pour ne rester que dans notre secteur, l’accès non seulement à un logement décent, mais aussi et plus que jamais à un cadre de vie décent, intégré et cohérent avec la mixité sociale et fonctionnelle adéquate. Le citoyen exige et exigera chaque fois d’avantage, des infrastructures de base de qualité, des équipements publics et de proximité suffisants, des espaces verts à la hauteur de ses aspirations, et la disponibilité de l’emploi et des activités économiques et commerciales.…

La prise en charge de ces enjeux passe inévitablement par une meilleure anticipation des besoins au niveau territorial et une planification à court, moyen et long termes des actions et projets pour les satisfaire dans le cadre de cette vision urbanistique globale et intégrée.

Ces demandes, qui ne seraient pas anticipées, ne trouveront pas d’offres adaptées et structurées suffisantes, et s’orienteront inévitablement vers les formes connues d’habitat précaire : Bidonvilles et insalubre, création et développement des quartiers clandestins, densification des tissus anciens, habitat informel des dépendances (sous-sol et terrasses). Ces situations continueront de solliciter, et de manière permanente, un effort considérable de rattrapage par l’Etat et les collectivités territoriales mobilisant des ressources financières importantes et de plus en plus rares. Sachant que ce coût de rattrapage et de réparation est généralement plus couteux (sur tous les plans : financier, foncier, social…) que des actions engagées dans le cadre d’une politique anticipatrice, volontariste et de prévention.

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