Changement climatique.. La Banque mondiale présente les cinq premiers enseignements tirés du Plan d’action

L’institution internationale, qui s’était engagée à porter ses financements climatiques à hauteur de 28% de ses prêts d’ici 2020, contre 20% en 2016, a systématiquement dépassé cet objectif au cours de ces trois dernières années, a indiqué récemment la Banque mondiale dans un article.

Sur la durée du plan d’action, le Groupe a consacré plus de 83 milliards de dollars de financements à la lutte contre le changement climatique, dans cet article intitulé «5 années de leadership climatique : bilan du premier Plan d’action du Groupe de la Banque mondiale sur le changement climatique».

«Ce qui motive l’action climatique dans les pays, et en grande part aussi au sein de la Banque mondiale, c’est la prise de conscience des avantages économiques et sociaux associés à des mesures prises dès maintenant, plutôt que de les remettre à demain», souligne John Roome, directeur Développement durable de la Banque mondiale pour l’Asie du Sud, cité dans l’article.

Et la Banque de citer les cinq premiers enseignements tirés du Plan d’action qui sont au cœur de ses efforts visant à aider ses clients à lutter contre le changement climatique, tout en favorisant un relèvement durable après la pandémie. Il s’agit de :

  1. Intégrer le changement climatique dans ses projets et stratégies

Conformément au Plan d’action, tous les nouveaux projets de la Banque mondiale sont passés au crible du risque climatique. Les enjeux du changement climatique sont pris en compte à chaque étape de la conception des projets et désormais intégrés dans la totalité des stratégies de développement pluriannuelles élaborées par la Banque en partenariat avec les pays en développement.

  1. Restaurer les paysages et améliorer les modes d’utilisation des terres

Alors que quatre milliards d’habitants dans le monde vivent dans des régions souvent en situation de stress hydrique, le Groupe de la Banque mondiale considère que l’exploitation intelligente des terres est une priorité pour renforcer la sécurité alimentaire et préserver les ressources naturelles.

  1. Protéger les personnes vulnérables contre les chocs climatiques

«Il est évident que les bouleversements dus à la pandémie soulignent toute l’importance de se protéger contre des risques environnementaux qui ont des conséquences graves et systématiques sur toute l’économie. Ils nous donnent l’occasion de reconsidérer ce qui est le plus essentiel pour la qualité de vie», affirme Benoît Bosquet, directeur Développement durable de la Banque mondiale pour l’Asie de l’Est et le Pacifique.

  1. Faciliter la transition énergétique bas carbone tout en élargissant l’accès à l’énergie

Le Groupe a donné la priorité aux investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, des leviers essentiels pour aider ses clients à réduire leurs émissions. Il a soutenu certains des plus grands projets solaires au monde, notamment en s’associant aux Fonds d’investissement climatiques pour accompagner la construction de la centrale solaire concentrée de Noor, au Maroc, l’une des rares au monde à utiliser cette technologie d’avant-garde pour stocker l’énergie solaire. Le Groupe a également contribué à la construction du parc solaire de Benban, en Égypte, ainsi que de la mégacentrale solaire de Rewa, en Inde, qui fournit une grande part de l’électricité nécessaire au métro de Delhi, à près de 800 kilomètres de distance.

  1. Évoluer vers des transports à faible émission de carbone

Le transport étant responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie dans le monde, la Banque aide ses clients à investir dans les systèmes de transport public, en transférant le fret de la route vers le rail et, si possible, vers les voies navigables qui génèrent les plus faibles émissions par tonne-kilomètre.

F. KHALID


 

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