Séisme d’Al Haouz : Des scandales du secteur de la construction et un appel à la responsabilisation
Le récent tremblement de terre qui a frappé la province d’Al Haouz, la ville de Marrakech et plusieurs villes, dans la nuit du 8 septembre, a révélé les horribles scandales de certaines entreprises de construction, et il est devenu évident que de nombreux projets de logements économiques ont été construits sans respect des normes de sécurité et a révélé de nombreux cas de fraude au niveau de la construction.
Outre les zones principalement touchées comme Marrakech, Al Haouz et Taroudant, les projets résidentiels dans d’autres villes souffrent de fissures suite à la force du séisme, dont l’impact a atteint Casablanca, Rabat et Kénitra, et a été ressentie par certaines personnes dans les régions de l’Est et du Nord.
Les citoyens et citoyennes s’interrogent sur le rôle des autorités locales et régionales dans le suivi de ces projets résidentiels et dans l’inspection de leur état après le tremblement de terre, après qu’ils aient subi des fissures, qui ont obligé de nombreux citoyens et citoyennes à passer la nuit dans le ouvert, et sur les mesures que les promoteurs immobiliers prendront pour se protéger contre les tremblements de terre dans leurs futurs projets.
De nombreuses institutions au Maroc, notamment à Marrakech, ont appelé les autorités compétentes à demander des comptes à toutes les entreprises impliquées et à déterminer les responsabilités, d’autant plus que certains citoyens vivent dans des conditions difficiles par peur de l’effondrement de leurs maisons fragiles.
D’autre part, l’Association marocaine de protection et d’orientation des consommateurs de la région Marrakech-Safi a confirmé avoir reçu plusieurs appels de citoyens très touchés par le séisme, leurs logements sociaux ayant été gravement endommagés.
Les membres de l’association ont visité plusieurs complexes résidentiels et ont été eux-mêmes témoins de l’étendue des dégâts, et l’association a alerté que, selon le chapitre 769 de la loi des obligations et des contrats, l’architecte, l’ingénieur et l’entrepreneur portent la responsabilité si un effondrement total ou partiel survient dans les dix ans qui suivent l’achèvement d’une construction ou de tout autre ouvrage, réalisé sous leur contrôle, par suite d’une pénurie de matériaux, de défauts dans le processus de construction ou de défauts dans les fondations.
L’association a appelé les autorités locales et les ministères concernés à dépêcher des experts gratuits pour déterminer l’étendue des dégâts afin de venir en aide aux personnes dont les maisons ont été endommagées par le séisme.