Quatre pays européens veulent faciliter les échanges commerciaux d’électricité renouvelable avec le Maroc
Quatre pays européens ont signé avec le Maroc une déclaration commune qui définit le cadre visant à faciliter les échanges commerciaux transfrontaliers d’électricité renouvelable entre producteurs et consommateurs privés. Ces pays sont l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal.
Paraphée mercredi à Bruxelles en présence de la Commission européenne, de l’Union pour la Méditerranée et de Masen, cette nouvelle déclaration affirme la volonté des signataires à lever les barrières identifiées, notamment réglementaires et physiques, et détaille le plan d’action visant à faciliter le commerce transfrontalier entre producteurs d’électricité renouvelable et entreprises consommatrices de cette électricité, des marchés connus en Europe sous la dénomination Green Corporate PAA, indique un communiqué de Masen.
Les cinq pays ont franchi une «étape majeure» avec la signature de cette nouvelle déclaration commune visant à intégrer progressivement leurs marchés d’électricité renouvelable, souligne Masen, précisant que les pays ont noté qu’une fois le marché intérieur européen de l’énergie achevé, y compris les infrastructures physiques nécessaires, les principaux obstacles techniques au commerce de l’électricité d’origine solaire ou d’autres formes d’énergies renouvelables seront levés.
A cette occasion, le président de Masen, Mustapha Bakkoury, a affirmé son engagement de créer les conditions d’un marché électrique intégré, entre le Maroc, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal.
«Cette déclaration nous permet de travailler ensemble pour la mise en place d’un cadre propice à la conclusion de contrats transnationaux interentreprises pour l’échange commercial d’électricité de source renouvelable», a-t-il dit. Et d’ajouter que d’ici 12 mois, «nous ferons en sorte que les règles et procédures nécessaires à l’établissement des PPA transfrontaliers, soient formalisées dans la forme d’un MoU engageant entre les 5 pays».
Un exercice de consultation sera également lancé dès 2019 avec les producteurs et acheteurs potentiels d’électricité d’origine renouvelable dans les 5 pays, afin de mettre en évidence les principales opportunités d’investissement et de réduction des coûts, contribuant ainsi à la réalisation des stratégies de chaque pays en matière de changement climatique, de la stratégie de l’Union européenne et de l’Accord de Paris, selon le communiqué.
Importer de l’électricité depuis des pays dotés d’importantes ressources solaires et éoliennes, à l’instar du Maroc, aidera les pays à moindres ressources renouvelables, à réduire de manière significative les coûts énergétiques des entreprises, tout en maintenant leur engagement en faveur du changement climatique et de la transition énergétique.
Les pays signataires sont unanimement confiants dans l’intérêt que porteront à la fois les entreprises fortement énergivores notamment les data centers, les industries lourdes et les développeurs de centrales des énergies renouvelables, à cette initiative, pour de futurs investissements conséquents, relève la même source.