Ponts : Le Département de l’Equipement va se lancer dans la lutte contre la fraude

Le ministère a décidé de créer une instance spéciale chargée de la gestion et de la réactualisation des données relatives aux ouvrages concernés. Cette décision fait suite à la détection de fraudes dans la construction de plusieurs ponts par les députés de la Commission des infrastructures à la Chambre des représentants.

 

Nizar Baraka, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, a décidé de poursuivre en justice les fonctionnaires et les entrepreneurs impliqués dans des fraudes dans la construction de ponts. A cet effet, le ministère a décidé de créer une instance spéciale chargée de la gestion et de la réactualisation des données relatives aux ouvrages concernés.

La décision du ministre survient après que des députés de la

Commission des infrastructures à la Chambre des représentants ont dénoncé la complicité de certains directeurs provinciaux dans ce département, ainsi que celle des entrepreneurs auxquels étaient adjugés les marchés de construction des ponts.

Dans une question écrite, qui lui a été adressée, un député istiqlalien a  dévoilé l’ampleur de la corruption qui sévit dans ce secteur, où des travaux d’édification sont toujours à l’arrêt. Alors que le département de tutelle a déboursé près d’un milliard de dirhams dans la réhabilitation de ces ponts, leur construction a été entachée par des fraudes, des défauts techniques ainsi que des malfaçons causées notamment par la mauvaise qualité des matériaux utilisés (sable, ciment et fer).

Outrés par ces pratiques, plusieurs députés de la Commission des infrastructures de la première Chambre ont réclamé le déferrement devant les tribunaux des auteurs des crimes financiers des dossiers incriminés qui ont fait l’objet de rapports accablants, après des audits réalisés par l’inspection générale du ministère de tutelle.

D’après une source de ce département, le gouvernement aurait dépensé près d’un milliard de dirhams dans la construction de ponts qui se sont avérés non conformes aux requis techniques.

Confrontés aux critiques des députés, les décideurs de la Direction des

routes se seraient contentés de donner des réponses évasives ou des justifications peu convaincantes. En guise de réponses aux interrogations des députés, ils auraient ainsi affirmé être en train de réaliser des études techniques détaillées, ou de chercher à engager de nouveaux prestataires après la résiliation des contrats des entreprises adjudicataires des marchés sans en respecter les cahiers des

charges.

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