Mme Bouchareb.. La crise sanitaire impacte directement le secteur de l’immobilier par un arrêt quasi total des chantiers en cours de construction

La crise sanitaire a impacté directement le secteur de l’immobilier par un arrêt quasi total des chantiers en cours de construction, et notamment au niveau des chantiers prioritaires de ce ministère, à savoir ceux afférents à la lutte contre l’habitat insalubre qui ont observé un ralentissement des activités de tirage au sort, de démolitions, de travaux, estimé à 80% en moyenne, indique Mme Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme et de l’Habitat, dans une interview accordée récemment au site électronique challenge.ma.

Et d’ajouter que cette crise a aussi eu un impact direct sur les transactions immobilières, dû à plusieurs facteurs, notamment la renonciation ou l’annulation des contrats de vente en raison des préoccupations des clients dont les priorités ont changé suite au Covid-19.

D’autres secteurs ont également été touchés de plein fouet induisant un quasi-arrêt des activités des architectes, bureaux d’études, ingénieurs topographes, des entreprises de constructions, une baisse de l’activité du secteur des industries des matériaux de construction à hauteur de 70%, souligne la ministre, précisant que ces impacts sont des effets constatés directement suite à l’arrêt brusque de l’activité, toutefois l’impact réel du secteur ne se ressentira et ne pourra être véritablement évalué qu’après une période de réajustement entre les capacités de la demande et l’écoulement du stock actuel de l’offre.

Pour éviter une crise entraînant la disparition de la plupart des structures, le ministère a établi sur la base du maintien d’un volume de ventes significatif pour soutenir le secteur économique et ceux qui en dépendent en amont et en aval pour limiter l’attentisme induit en période de crise et les spéculations à la baisse des prix qui l’accompagnent, et ce, par le renforcement de la capacité d’achat des ménages pour recréer le dynamisme du marché, et régénérer sa capacité d’entrainement sur l’offre et donc sur l’investissement, indique la ministre.

Cette conjoncture inédite, note-t-elle, nécessite de redonner confiance aux investisseurs et de leur créer un climat favorable à la production, à cet égard des mesures fiscales, bancaires et aussi d’ordre urbanistique et administratif sont prévus, notamment par l’accélération des circuits administratifs en vue de faciliter toutes les démarches (autorisations, permis d’habiter, réceptions…), et ce, en généralisant la dématérialisation de l’ensemble des circuits administratifs et aussi ceux en relation directe avec le citoyen.

K. FAKHIR

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