Les courtiers immobiliers ont enregistré une baisse des prix des appartements dans la nouvelle ville d’Anfa estimée à 22 % en moins d’un an et demi.
En effet, d’après leur constat, le prix moyen du mètre carré pour les appartements résidentiels est passé de 23 000 DH au début de 2018 à environ 17 000 DH au second semestre de cette année.
Les sociétés immobilières, qui ont des projets résidentiels dans la région, ont revu leurs prix de vente à la baisse afin d’encourager les acheteurs potentiels, ayant un revenu de plus de 20 000 dirhams par mois, à acquérir des appartements dans le nouveau quartier d’Anfa.
Pour dynamiser les ventes en séduisant les groupes sociaux cibles, nos promoteurs s’appuient sur les canaux de marketing traditionnels, ainsi que sur les plates-formes numériques. Des réductions supplémentaires pouvant aller jusqu’à 5 % du prix de vente final des appartements sont aussi de mise.
Ces actions marketing menées par les promoteurs immobiliers interviennent à un moment où le secteur marocain essuie des pertes pour la quatrième année consécutive après une chute alarmante de 3,7 % de ses performances en 2018.
Selon les données officielles, les emprunts auprès des banques immobilières ont diminué de 2,4 % à la fin du mois de novembre, contre une hausse de plus de 4 % au cours de la même période l’an dernier.
Cette baisse coïncide avec la baisse, l’année dernière, d’environ 8 % de la valeur des garanties financières fournies par l’État marocain aux employés du secteur privé, par l’intermédiaire du fonds « Vokalog ».
Les promoteurs immobiliers, qui ont réalisé des bénéfices importants ces dix dernières années, enregistrent depuis 2018 leurs pires performances.
La récession qui frappe le secteur immobilier au Maroc donne lieu à une atmosphère d’anxiété et de méfiance parmi les intervenants du secteur ; un malaise qui dure depuis plus de quatre ans.
