Mobilisation du ministère de l’Intérieur contre l’utilisation de matériaux de construction contrefaits dans les chantiers immobiliers
Les gouverneurs et les commandants des préfectures de Casablanca, Marrakech, Tétouan et Nador ont été mandatés par l’administration centrale pour prendre des mesures contre le commerce de matériaux de construction contrefaits. Ces directives font suite à des rapports signalant l’utilisation de ces matériaux dans des projets résidentiels et commerciaux. Ils sont distribués sur demande à travers des canaux de vente clandestins.
Des opérations d’inspection à grande échelle ont été lancées dans ces régions, avec un accent particulier sur la vérification de l’origine des chargements de sable, de gravier et de ciment, ainsi que sur la conformité aux normes techniques requises. Les rapports transmis au ministère de l’Intérieur ont révélé l’utilisation généralisée de matériaux contrefaits, notamment du sable provenant de sources douteuses, favorisé par l’augmentation des prix sur le marché et des coûts opérationnels.
Les réseaux de distribution de ces matériaux ont bénéficié de facilités de paiement, facilitant ainsi leur écoulement rapide sur le marché. Ils ont également contourné les contrôles routiers grâce à des stratégies frauduleuses. Cette situation est exacerbée par le manque de réglementation dans le secteur de la construction et le manque de communication entre les différentes parties impliquées.
Les rapports du ministère de l’Intérieur ont mis en lumière des manipulations dans les processus de facturation, où les gestionnaires de chantier ont utilisé des méthodes douteuses pour légitimer l’utilisation de matériaux suspects. Une vaste campagne a été lancée pour tarir les sources de construction sauvage, en ciblant en particulier les espaces de vente de matériaux de construction sauvages en périphérie des grandes villes.
Cette action vise à restaurer l’intégrité du secteur de la construction et à garantir la sécurité et la qualité des projets résidentiels et commerciaux dans ces régions.