Le marché immobilier marocain continue de stagner et affiche une croissance limitée en 2023

Le marché immobilier marocain continue de stagner, avec une croissance de l’indice des prix de l’immobilier qui s’est établie en moyenne à -0,3% à la fin du deuxième trimestre 2023, selon un rapport de la banque centrale, Bank Al-Maghrib (BAM).

La baisse des prix des actifs immobiliers résulte d’une baisse des prix de l’immobilier résidentiel de 0,5% et de 0,4% des prix des locaux commerciaux, ainsi que d’une hausse de 0,3% des prix des terrains.

Dans le même temps, le nombre de transactions immobilières – une mesure importante de la demande – a été durement touché, enregistrant une baisse de 12 %.

Les transactions ont particulièrement chuté dans le secteur résidentiel, avec une baisse trimestrielle de 10,3%, reflétant la faiblesse de la demande sur le marché immobilier. De même, les transactions foncières ont chuté de 15,7%.

Si les locaux commerciaux ont montré des signes de reprise au premier trimestre 2023, enregistrant une croissance de 3,7%, la tendance s’est avérée intenable et les transactions ont chuté de 17% au deuxième trimestre 2023.

Le marché immobilier marocain est depuis un certain temps une préoccupation majeure de la banque centrale du pays.

Avant la décision de BAM d’augmenter les taux d’intérêt en septembre 2022 pour lutter contre l’inflation, la banque centrale avait cité les difficultés du marché immobilier au Maroc comme l’un des principaux facteurs contributifs.

Cependant, depuis lors, la banque a augmenté les taux d’intérêt à quatre reprises, mettant en œuvre la politique monétaire la plus stricte de l’histoire du pays depuis qu’elle a pris le contrôle des politiques macroéconomiques en 2006.

Le ralentissement économique résultant des chocs consécutifs a aggravé cette tendance, mais le marché immobilier marocain était en déclin bien avant le début de la pandémie de COVID-19.

Selon les données du Global Property Guide, un cabinet d’études, le marché immobilier marocain a entamé un déclin brutal et continu en 2017.

« Le marché immobilier marocain reste fragile, compte tenu du ralentissement de la croissance économique », explique le Global Property Guide dans un rapport publié en mai 2023.

« Les prix de l’immobilier diminuent progressivement, l’activité de transaction reste modérée et le marché hypothécaire continue de se contracter », ajoute le rapport .

D’après les informations du Global Property Guide, en 2022, presque toutes les grandes villes marocaines ont connu des performances médiocres.

Casablanca, le principal centre économique du Maroc, a vu les prix de l’immobilier augmenter d’une modeste hausse de 0,2 % sur un an, mais après ajustement de l’inflation, le taux de croissance a chuté à -7,2 %.

À Marrakech, deuxième marché immobilier le plus prometteur du Maroc, les prix de l’immobilier résidentiel sont restés inchangés tout au long de l’année 2022 mais ont diminué de 7,4% en termes réels.

Dans le même temps, la capitale Rabat a connu une augmentation des prix de l’immobilier de 0,8 %, ce qui, une fois ajustés à l’inflation, se traduit par une baisse substantielle de 6,7 % en termes réels.

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