La FNBTP propose des mesures pour limiter l’impact de la pandémie et d’autres pour relancer l’activité

Dans un courrier adressé, le 14 avril, au chef du gouvernement, la FNBTP propose des mesures pour limiter l’impact de la crise et d’autres pour relancer l’activité après la fin de la crise. «Le secteur souffre actuellement d’une baisse d’activité très significative et donc d’une baisse de chiffre d’affaires aussi bien pour le bâtiment que pour les travaux publics respectivement de 75% et 60%», avance la FNBTP dans son courrier.

Selon la Fédération, la réduction de l’activité s’explique par plusieurs phénomènes :

– L’absence de main d’œuvre. Cette dernière a quitté «volontairement» les chantiers dès l’annonce de l’état d’urgence.

– Une nette baisse de productivité, car le personnel restant ne peut pas réaliser certaines tâches sans le personnel absent sur des postes clés.

– Un problème de fourniture puisque plusieurs usines de matières premières sont soit fermées soit refusent de livrer sans un paiement d’avance.

– Une majorité de banques considérant le secteur trop risqué ont opposé des refus masquées aux demandes de report des échéances des crédits et leasing.

Ces «différents éléments et cette baisse d’activité impactent sérieusement la trésorerie des entreprises du secteur (…), y compris les grandes d’entre elles. Ceci met en risque la continuité d’exploitation de beaucoup d’entreprises», ajoute la Fédération.  Pour gérer la crise, la FNBTP propose de «déclarer la continuité d’activité de notre secteur, et la reprise des chantiers à l’arrêt par le gouvernement, et ce, dans l’intérêt économique et social du pays».

Cette proposition répond certes à l’impératif économique qui doit être préservé mais pose des risques sanitaires. Les chantiers sont généralement des lieux de rassemblement d’ouvriers d’horizons divers. Nombre d’entre eux vivent sur le lieu même du chantier. Des questions se posent alors sur le volet de la sécurité sanitaire et les mesures d’hygiène à observer dans ce milieu professionnel.

La FNBTP propose aussi au gouvernement de «clarifier la situation des employés éligibles à l’indemnité de 2.000 DH» notamment en ce qui concerne le personnel qui a quitté les chantiers volontairement par peur du virus.

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