France.. Engie examine un plan de cession d’actifs ambitieux

Engie veut restructurer sa branche de services en quittant des activités qui n’ont pas ou peu de rapport avec l’énergie, indique LesEchos dans un article intitulé «Engie engage une première vague de cessions». L’énergéticien français a soumis plan de cession d’actifs ambitieux au conseil d’administration. Le projet porte sur des activités de services employant plus de 15.000 personnes (le groupe compte 170.000 salariés au total) et un chiffre d’affaires qui serait compris entre 1,2 et 1,8 milliard d’euros, soit 2 % à 3 % des revenus d’Engie.

«Il est à ce stade prématuré d’envisager le nombre de salariés qui pourraient être concernés par la mise en œuvre de ces plans d’actions, a néanmoins déclaré le groupe mercredi. Il est en outre clair qu’il s’agira dans la plupart des cas de cessions, sans impact direct sur l’emploi», souligne-t-on.

C’est une première vague d’un programme de cessions d’actifs pour un montant de quatre milliards d’euros qui s’étale jusqu’en 2022, annoncé par le président du groupe Jean-Pierre Clamadieu en février, au lendemain du départ de la directrice générale, Isabelle Kocher.

Le groupe compte finaliser cette première étape d’ici l’an prochain, mais le calendrier est susceptible d’être décalé en raison de la crise du Covid-19 qui compromet de nombreuses opérations financières. «Il est évident qu’on ne pourra pas faire grand-chose dans les deux ou trois mois qui viennent», explique une source au fait du dossier.

Le groupe compte d’abord quitter quelque 25 pays (sur un total de 70) où sa présence est considérée comme insuffisante. L’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Croatie, la Grèce, la Norvège ou encore l’Argentine sont concernés. Ils représentent en tout moins de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploient 1.400 personnes. Engie attend une centaine de millions d’euros de ces cessions, dont certaines sont déjà en cours, souligne l’auteur de l’article.

Engie prépare également sa sortie d’activités de services qui ne sont pas considérées comme stratégiques et pas assez rentables. Certaines sont importantes, comme Endel, spécialiste de la maintenance des sites industriels et des centrales nucléaires. Cette société basée en France emploie environ 6.000 personnes. «Nous tombons des nues, réagit Stéphane Caffier, délégué CFDT chez Endel. Nous avons tout de suite demandé un rendez-vous avec la direction».

Engie veut aussi «sortir» de métiers sans rapport avec l’énergie comme la gestion des musées, la logistique pour le secteur de la défense, l’élagage des arbres ou encore la télésurveillance et la gestion de prisons. A l’étranger, la vente d’une filiale de télécoms au Chili est déjà en cours.

«Il s’agit d’activités très dispersées qui se situent à la périphérie du groupe et qui dégagent très peu ou pas de résultats, poursuit la même source. Cela représente beaucoup de salariés, certes, mais il n’est pas question de les supprimer, seulement de leur trouver de meilleurs propriétaires». Le montant des cessions est difficile à évaluer à ce stade. Elles pourraient représenter au total entre un et deux milliards d’euros.

K. FAKHIR

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