Covid-19, instabilité des prix, pénurie des semi-conducteurs, tension entre Occident/Russie…2022 démarre mal…très mal !
Visiblement, on n’est toujours pas sorti de l’auberge. La relance économique tarde à venir. La reprise tout simplement du cours normal de la vie toujours introuvable. Très attendue de part et d’autre pour être une année de stabilisation après le choc de 2020, 2021 fut, au contraire, une nouvelle année marquée par des prix records sur un certain nombre de matières premières et par une volatilité exacerbée. À l’automne, la crise énergétique a notamment surpris par son ampleur et ses effets de contagion sur d’autres produits, qu’il s’agisse des métaux de base, dont nombre ont vu leur offre baisser en raison de l’élévation des prix de l’électricité, ou des engrais. Les fortes tensions qui sont apparues sur le fret maritime au dernier trimestre 2020 ont, elles, perduré sur l’ensemble de l’année 2021 et devraient se faire encore ressentir au premier semestre 2022, avant de s’apaiser. Les cours devraient se stabiliser pour l’année en cours, signifiant donc qu’ils resteront à des niveaux relativement élevés, dans un contexte de volatilité persistante faisant écho non seulement aux ajustements de l’offre et de la demande, mais également à la versatilité des investisseurs. Dans cette situation où les incertitudes demeurent substantielles, les effets sociaux et les conséquences géopolitiques de la variation du prix des commodités devront faire l’objet de toutes les attentions de la part des pouvoirs publics et des États, mais également des organisations internationales. Autrement dit, du côté aussi bien des Etats, les investisseurs que les ONG et les mouvements sociaux, l’inquiétude monte d’un cran. C’est dire qu’aujourd’hui plus que jamais, il faut jouer le tout pour le tout pour sauver un monde toujours malade de Covid-19, de tensions et conflits diplomatiques entre la Russie et les Etats Unis, des graves changements climatiques et des profondes crises socio-économiques. La liste est malheureusement loin d’être exhaustive.
K. Fakhir
