Afrique : la BAD investit 20 millions de dollars dans le Fonds d’accélération des investissements en infrastructures

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a donné son feu vert à une prise de participation de 20 millions de dollars dans le Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50, à l’appui de son objectif de mobiliser des capitaux privés pour les infrastructures à travers le continent.

Fonds panafricain de capital-investissement dans les infrastructures, le Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50 mobilise jusqu’à 500 millions de dollars pour des investissements et la création de valeur dans les infrastructures stratégiques. Il s’agit notamment de l’électricité, de l’énergie, des infrastructures numériques et sociales, des transports, de la logistique, de l’eau et de l’assainissement.

Le fonds est parrainé par Africa50, une plateforme d’investissement dans les infrastructures lancée par des gouvernements et la Banque africaine de développement. Africa50 regroupe sous son égide le développement et le financement de projets d’infrastructure. Africa50 affiche un solide bilan en matière d’investissements dans le secteur privé et de projets entrepris dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).

La mobilisation de capitaux privés est essentielle pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique, compte tenu notamment de la marge de manœuvre budgétaire limitée des gouvernements africains, qui représentent aujourd’hui la principale source de financement des infrastructures sur le continent.

Le Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50 a été créé pour aider Africa50 à exécuter son mandat qui consiste à mobiliser des capitaux privés et à accélérer les flux d’investissements dans les infrastructures africaines, en ciblant les investisseurs privés et institutionnels.

Le directeur du Département du développement de l’industrie et du commerce de la Banque africaine de développement, Abdu Mukhtar, a relevé que l’investissement de celle-ci dans le Fonds en soulignait la nature stratégique et combien priorité est donnée à l’investissement dans les secteurs d’infrastructures stratégiques, contribunt à combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique (de l’ordre de 68 à 108 milliards de dollars par an).

« L’investissement de la Banque va aider Africa50 à attirer des capitaux privés dans les infrastructures africaines par le biais d’un véhicule de fonds de capital investissement que les investisseurs privés comprennent mieux et dans lequel ils sont plus à l’aise pour investir », a indiqué M. Mukhtar.

À propos de cette approbation, Wale Shonibare, directeur des Solutions financières, de la Politique et de la Régulation de l’énergie de la Banque africaine de développement, a indiqué que le soutien de la Banque au Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50 s’inscrivait dans la droite ligne de ses objectifs “High 5”. « Il renforce également les partenariats déjà existants de la Banque avec le groupe Africa50 sur des initiatives comme le Forum africain des investisseurs souverains et l’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique », a ajouté M. Shonibare.

 

Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a déclaré : « Nous sommes très reconnaissants envers la Banque africaine de développement pour son soutien au Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50. Nous nous réjouissons de continuer à travailler en collaboration avec la Banque africaine de développement et d’autres investisseurs pour apporter une contribution significative à l’amélioration du paysage des infrastructures sur le continent. »

En mobilisant des capitaux privés pour l’investissement dans les infrastructures, le Fonds d’accélération des investissements en infrastructures I d’Africa50 peut aider à créer des emplois, à renforcer l’accès aux soins de santé, à améliorer l’accès à l’éducation grâce aux technologies numériques, à améliorer l’accès aux services financiers et à renforcer l’inclusion financière grâce à des investissements dans la fintech, et à réduire l’impact des changements climatiques. Le fonds pourrait créer 3 278 emplois équivalents temps plein sur la période 2023-2035, dont 1 676 emplois pour les femmes. En outre, il devrait contribuer à favoriser l’intégration régionale grâce à l’amélioration des infrastructures de transport et de logistique, qui peut conduire à une hausse du commerce interrégional et intrarégional.

La Banque africaine de développement et ses partenaires dans le nouveau fonds continueront de fournir du capital de croissance et des capitaux propres pour les infrastructures, afin de répondre au besoin urgent d’accélérer le financement du secteur privé pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.