«Villes sans bidonvilles».. Le programme permet la réalisation de 40.000 unités de logement

Le programme «Villes sans bidonvilles» a permis de réaliser 40.000 unités qui serviront à reloger les familles alors que 42.000 unités sont en cours de réalisation, a indiqué le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fihri.

«Plus de 282.000 familles issues des bidonvilles ont vu leurs conditions de vie améliorées grâce au programme ville sans bidonville», a souligné le ministre de l’Aménagement de l’habitat, lundi dernier, en réponse à une question orale posée par le groupe parlementaire de l’Union Constitutionnelle sur le bilan du programme «villes sans bidonvilles».

Et d’ajouter que 80.000 baraques font l’objet d’études afin d’identifier des solutions pour leur éradication. Des efforts considérables sont fournis pour éradiquer le phénomène des bidonvilles depuis le lancement du programme villes sans bidonvilles. Cependant, le phénomène semble avoir la peau dure, souligne le ministre. Quelle en est la cause ? Plusieurs facteurs d’ordre social et culturel expliquent ce phénomène. M. Fassi Fihri cite, à cet égard, le problème de l’exode rural et la croissance démographique qui entraîne des changements radicaux au niveau de l’organisation sociale et spatiale des agglomérations urbaines. Il pointe du doigt également le problème de mobilisation du foncier dans les grandes villes, ce qui rend difficile la question de relogement des familles concernées.

Le ministre évoque également le problème des listes des bénéficiaires qui ne cessent de changer et dont l’élaboration doit respecter le principe de la transparence loin de toute surenchère électorale. Pour surmonter ces difficultés, le ministre de l’Habitat propose d’améliorer l’efficience des programmes de lutte contre ce fléau tout en rationalisant les dépenses et en adoptant de nouvelles approches plus innovantes.

Soulignons pour terminer que le programme ville sans bidonville lancé en 2004 tarde à atteindre ses objectifs. Malgré les efforts consentis, plusieurs contraintes persistent encore. Ainsi, le chantier, qui devait s’achever en 2012 n’a pu assainir que 58 sur 85 villes ciblées. Pour les villes en cours, l’état d’avancement varie entre 50% et 75%, alors que le ministère a toujours du mal à éradiquer ce fléau dans les grandes villes.

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