Reprise économique : Les pronostics de CDG Capital Insight pour l’immobilier

Les scénarios divergent quant aux anticipations de reprise économique au Maroc et à l’évolution des taux d’inflation, et l’impact de cette dernière sur le marché immobilier suscite des inquiétudes croissantes chez les acteurs du secteur.
Le contexte inflationniste mondial a un impact énorme sur l’immobilier, considéré comme un marché exposé aux fluctuations des prix de l’énergie et des coûts de construction.
Ces fluctuations économiques auront comme conséquence évidente la hausse des prix des prêts hypothécaires,. En effet, la hausse des taux d’intérêt s’accompagne d’une augmentation des taux d’intérêt sur les prêts, y compris les prêts hypothécaires. Ce qui conduit à une possible baisse de la demande dans les mois à venir.
Il est clair que la hausse des taux peut provoquer une récession de l’activité économique pour plusieurs secteurs vitaux, et le marché immobilier ne fait pas exception. Se pose donc la question suivante : Une possible récession réelle sur ce marché est-elle envisageable ?
Le centre de recherche CDG Capital Insight, affilié à la Caisse de dépôt et de gestion, a révélé dans une note d’analyse sur les anticipations boursières que « les professionnels de l’immobilier devraient continuer à ressentir les effets de la hausse des prix », notamment après l’année 2021, qui a été caractérisé par un bilan généralement positif, porté par la période de récupération des répercussions de la pandémie et par des incitations fiscales.
La note souligne que « la guerre en Ukraine et les niveaux élevés d’inflation, ainsi que la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement économique, ont tous créé d’énormes défis pour le secteur immobilier au Maroc », ajoutant que le secteur est également confronté à des problèmes représentés par la chaîne d’approvisionnement, les perturbations et les coûts élevés de construction et de financement.
Les analystes du centre de recherche estiment que ces vents contraires souffleront sur le secteur immobilier, indiquant un ralentissement du taux de croissance au cours de l’année 2023.
Il est à noter que l’un des facteurs qui inquiètent les familles qui ont adopté la méthode de l’hypothèque pour obtenir un bien immobilier est que le contexte inflationniste entraîne une hausse des taux d’intérêt.
À cet égard, le centre note que les pressions sur les revenus des ménages dues à l’inflation et en l’absence de toute augmentation des salaires, couplées au contexte de hausse des taux d’intérêt, limiteront à terme les transactions immobilières.
Le contexte actuel est également caractérisé par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, entraînant des pénuries de produits essentiels.
Selon la même source, le recul des difficultés d’approvisionnement, notamment les difficultés d’approvisionnement en produits semi-finis auxquelles sont confrontées les industries marocaines, pourrait constituer une réelle opportunité pour le secteur immobilier.
« Afin de réduire les pressions logistiques, l’industrie marocaine peut recourir à l’investissement dans des entrepôts pour stocker les intrants afin de réduire l’exposition aux fluctuations des prix des matières premières sur le marché, ainsi qu’à l’adoption de mesures préventives liées aux chaînes d’approvisionnement afin de faire face aux pénuries et aux coûts logistiques élevés. », explique le centre.
Le système immobilier, qui dépend fortement des biens importés, reste vulnérable aux conséquences des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, et il faudra peut-être beaucoup de temps pour se débarrasser de l’effet cumulatif de ces perturbations.
Le mémorandum du Centre de Recherche CDG confirme que, suite aux anticipations qui assombrissent les perspectives économiques, comme en témoigne une baisse de la construction de logements de 13,6% au cours du premier semestre 2022 par rapport au premier semestre l’année 2021, l’année 2023 verra La fin de la fréquentation sans précédent qui a marqué l’année 2021, du report des ventes 2020 (l’année de la quarantaine) à 2021, en passant par l’extension de la défiscalisation et la réduction des droits d’enregistrement liés aux l’achat d’un bien immobilier, à l’attractivité des taux immobiliers.
Néanmoins, les analystes du centre estiment qu’une augmentation du budget d’investissement permettrait de compenser en partie la faiblesse de la demande constatée dans le secteur de l’immobilier, notant que le secteur des infrastructures devrait représenter le principal moteur de la croissance de la construction en 2023, tiré par les directives de la Loi de finances. qui s’articulent autour de plusieurs axes, dont la relance de l’économie par le soutien à l’investissement, en relevant le budget d’investissement de 22,4%, soit l’équivalent du montant de 300 milliards de dirhams, prévu dans le projet de Loi de finances.
Malgré le contexte inflationniste affectant la valeur des actifs financiers, les placements immobiliers, notamment les immeubles à revenus, ont la particularité de bien performer dans un environnement caractérisé par la hausse des taux, et il suffit désormais de vérifier la capacité de l’immobilier à résister aux pressions inflationnistes pour rassurer les investisseurs.

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