Rentrée économique.. La dimension sociale reste une des principales priorités de la CGEM

La dimension sociale reste une des principales priorités de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour cette rentrée économique, a souligné, mercredi à Casablanca, le patron des patrons, Chakib Alj.

Intervenant lors d’un point de presse tenu en marge de la rentrée économique 2020-2021, M. Alj a fait savoir que la Confédération a fixé trois autres grandes priorités. Il s’agit de la mise en place rapide des annonces de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête du Trône, notamment le Fonds d’investissement stratégique qui permettra une relance effective de l’économie.

Il est aussi question de libérer l’économie des freins qui la bloquent actuellement et de lever les verrous qui la bloquaient même avant la pandémie comme l’informel, les délais de paiement, les lourdeurs administratives, etc., a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : «Nous travaillons aussi sur le Projet de Loi de Finances (PLF-2021) qui pour nous doit instaurer les bases d’une économie plus résiliente et compétitive et redonner la confiance aux entreprises».

M. Alj a, dans ce sens, estimé que la préservation du tissu productif et l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise marocaine est l’un des quatre axes fondamentaux qui doivent structurer ce projet de loi en révisant les démarches et dispositifs fiscaux ou douaniers qui entravent son développement.

Il a également mis l’accent sur l’importance «d’encourager la préférence nationale en donnant un corps aux démarches techniques et commerciales, orienter notre système de taxation sur l’acte de consommer en allégeant voire supprimant toute taxation qui porte sur la valeur créée par l’entreprise et d’intégrer la dimension sociale dans ce PLF».

«Il y a un changement d’état d’esprit à opérer. Il faut passer d’une stratégie défensive à une stratégie offensive, en gardant notre optimisme et une vigilance accrue, malgré le peu de recul et le manque de visibilité que nous avons», a-t-il lancé.

Et de poursuivre : «Avec la hausse des contaminations et nos suppositions qui se sont avérées fausses, notamment, confinement et saisonnalité en pensant que le confinement allait éradiquer le virus et que ce dernier était saisonnier, nous n’avons d’autres choix que d’apprendre à vivre avec».

Par ailleurs, le président de la CGEM a noté qu’un programme aussi structurant que Intelaka se doit d’être redynamisé et pourra contribuer fortement à la relance tout en promouvant l’auto-emploi et l’acte d’entreprendre.

«D’ailleurs, nous avons sollicité le chef du gouvernement pour tenir, dans les prochains jours, une réunion de la plateforme CGEM-gouvernement pour faire avancer les chantiers urgents», a-t-il annoncé.

Malgré la difficulté de la situation, M. Alj a fait observer que les entreprises continuent à batailler dans le but de préserver les emplois, «qui est notre priorité majeure et l’un de nos engagements dans le cadre du Pacte pour la Relance économique et l’Emploi», prônant, dans ce sens, la mise en place d’une Indemnité Perte d’Emploi (IPE) de 6 mois pour tous les secteurs.

De son côté, le vice-président général de la CGEM, Mehdi Tazi, a souligné que l’activité économique doit composer avec le covid-19 et «nous n’avons pas d’autre choix que de relancer l’économie».

Devant une urgence sociale qui se fait de plus en plus pressante, M. Tazi a appelé à «libérer l’économie pour qu’elle reparte au mieux, à minima lorsque les freins sont de notre ressort, tout en assurant un revenu minimum à ceux ayant perdu leurs emplois dans la limite de nos moyens».

En guise de recommandations, M. Tazi a proposé, entre autres, l’ouverture des frontières et l’alignement avec les pays de notre zone, l’accélération des réponses sectorielles, au-delà du tourisme, et des mesures d’appui pour tous les secteurs clairement en souffrance ainsi qu’un choc de demande nationale face à une déflation qui semble se confirmer.

 

K. FAKHIR

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