Nouveau Modèle de développement économique ‘‘Notre pays gagnerait à en finir avec les pratiques archaïques…’’, dixit Smail Serbout
Dans une lettre adressée au Président de la Commission du nouveau modèle de développement, Chakib Benmoussa, dont une copie est parvenue au BTP News, Smail Serbout, un citoyen marocain, a indiqué que le meilleur modèle socio-économique pour notre pays se baserait sur des données factuelles et des méthodes prouvées par l’histoire et les chiffres.
De 1956 à 2020, le Maroc a évolué sous la Monarchie chérifienne d’abord en instaurant l’Etat de Droit (1961-1999) et ensuite en s’attaquant au Développement économique et social (1999 à aujourd’hui).
Malgré les efforts déployés sur de nombreux plans, le Maroc a accumulé, des décennies durant, un énorme retard estimé par les spécialistes, à au moins un demi-siècle. De 1999 à 2020, le Maroc a essayé l’approche libérale. Résultats, connus de tous : échec de l’éducation, faible qualité des services publics, creusement des inégalités sociales et territoriales, croissance insuffisante, rappelle M. Serbout, notant que l’économiste français Thomas Piketty est très défavorable aux baisses de la fiscalité intervenues depuis les années 1990. Celles-ci auront comme conséquence probable la reconstitution de ces grandes fortunes, souvent rentières. Or, en supprimant la catégorie des rentiers, peu active économiquement, qui dominait la hiérarchie des revenus, et en la remplaçant par des actifs obtenant leurs revenus de leur travail, cette diminution des inégalités a, selon lui, permis de dynamiser la croissance économique.
Il est temps, ajoute-t-il, d’adopter un nouveau modèle avec du sang frais. Le Nouveau Modèle de développement voulu par S.M. le Roi Mohamed VI ne pourrait aboutir si derrière l’écho, il n’y a pas un véritable Projet sociétal de développement politique et économique. Notre pays gagnerait à en finir avec les pratiques archaïques… et se tourner progressivement vers une démocratie parlementaire et une démocratie interne, conclut M.Serbout.
