Le Maroc accélère le déploiement de 40 barrages pour optimiser la gestion de l’eau dans le Sud-Est
Le ministère de l’Équipement et de l’Eau annonce une accélération des travaux pour près de 40 barrages de petite et moyenne taille dans les provinces du sud-est du Maroc, avec un achèvement prévu d’ici 2027. Ces infrastructures visent à renforcer les ressources hydriques de cette région, tout en optimisant la collecte des eaux pluviales. Ce projet s’inscrit dans la première phase du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, confirmant l’engagement du gouvernement en faveur du sud-est, région particulièrement affectée par les aléas climatiques.
En réponse à une question posée par la députée Majida Chahid de l’USFP à la Chambre des représentants, le ministre Nizar Baraka a souligné l’importance de ces initiatives pour la gestion des inondations et l’exploitation des précipitations. Le programme inclut la répartition des 40 barrages sur plusieurs provinces : 12 à Zagora, 3 à Errachidia, 10 à Tinghir, 3 à Midelt et 12 à Ouarzazate.
Les pluies observées fin septembre ont déjà apporté des résultats tangibles. Le bassin de Drâa-Oued Noun, grâce aux précipitations, a vu son taux de remplissage passer de 12 % à 29,2 %, tandis que le bassin de Guir-Ziz-Rheris est passé de 24,4 % à 40,8 %. Ces apports ont aussi contribué à recharger les nappes phréatiques, assurant une meilleure disponibilité de l’eau dans la région.
Le ministère poursuit également un programme de construction de 129 barrages, prévu dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, pour un budget total de 4,3 milliards de dirhams. Ces infrastructures, une fois achevées, seront gérées par les agences des bassins hydrauliques ou par les collectivités locales.
En parallèle, le ministère met en œuvre plusieurs dispositifs pour maximiser la collecte des eaux pluviales, incluant des citernes, des structures semi-enterrées et des systèmes de recharge artificielle des nappes phréatiques, notamment pour les écoles. Chaque année, environ 80 millions de dirhams sont consacrés à ces projets, particulièrement dans les zones dépourvues d’eau de surface ou d’eau souterraine.
Pour renforcer ces efforts, des mesures incitatives, des ajustements législatifs et des campagnes de sensibilisation sont prévues, dans le cadre du Plan national de l’eau. L’objectif est d’économiser jusqu’à 300 millions de mètres cubes d’eau potable par an grâce à la réutilisation des eaux pluviales pour l’irrigation et d’autres usages.
Ce vaste programme ambitionne d’assurer une gestion durable et efficace des ressources en eau, essentielle pour faire face aux défis climatiques du sud-est du Maroc.