La flambée des prix des matières premières menace l’investissement public

Des consultations étroites ont régulièrement lieu entre le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et son ministre de l’Equipement et de l’Eau Nizar Baraka pour trouver des solutions à la hausse fulgurante des prix des produits utilisés dans le BTP. Akhannouch a tenu deux réunions successives avec Baraka pour essayer de sauver des dizaines de chantiers publics menacés d’arrêt. En effet, le prix du verre au m3 s’est vu quadruplé, celui du cuivre a plus que doublé. Le fer a aussi gagné 70% en valeur. C’est là un vrai défi qui menace l’investissement public dans le bâtiment et auquel 40 MMDH ont été consacrés pour le compte cette année.

Pour rappel, la ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Mme Fatima Ezzahra El Mansouri, vient de tenir une séance de travail avec la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics, et durant laquelle, elle a confirmé la volonté du gouvernement à soutenir le tissu économique qui est en crise pour lui permettre de créer de la richesse et de l’emploi. Pour leur part, les membres de la FNBTP ont saisi l’occasion pour présenter la situation difficile que vivent les entreprises du secteur du BTP suite à la conjoncture marquée notamment par la hausse des prix des matières premières, des matériaux de construction, et des coûts de transport, entrainant une augmentation des coûts de productions et une perturbation de la gestion des projets BTP.

En réponse aux différentes doléances de la Fédération, El Mansouri a réitéré l’engagement du gouvernement à accélérer la révision des textes régissant le secteur.

Concernant la commande publique, la ministre a déclaré être parfaitement consciente du blocage réel dans la réalisation des projets publics : « Je vais veiller à ce que tous les organismes sous tutelle du Ministère prennent, dès que possible, les mesures appropriées pour l’allègement des délais de paiement et l’acquittement des factures en instance, et ce en vue de permettre aux entreprises de préserver leur santé financière ».

En attendant, l’impact de la hausse des prix des matières premières continuent de malmener un secteur BTP stratégique pour un pays émergent comme le Maroc.

K. FAKHIR

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