Gros plan à Rabat sur l’Urbanisme et l’Habitat…

Le secteur de l’urbanisme et de l’habitat constitue une véritable locomotive de l’économie nationale, au regard de ses rôles pionniers en termes de promotion de l’investissement et de création d’emplois, a souligné la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri.

La ministre, qui s’exprimait vendredi à Rabat lors de la cérémonie du lancement du Dialogue national de l’urbanisme et de l’habitat, a relevé que le secteur contribue également à l’amélioration du cadre de vie des citoyens, indiquant que le secteur a enregistré un saut qualitatif durant les deux dernières décennies en réalisant de grands acquis malgré les contraintes et les limitations constatées.

D’où la nécessité, selon Mme El Mansouri, de lancer ce dialogue public à propos du renforcement de la coordination dans l’élaboration des politiques publiques, notant que ce dialogue national, qui intervient en application des hautes orientations royales, s’inscrit en droite ligne avec les recommandations du Nouveau modèle de développement, qui prône la convergence et l’adoption d’une nouvelle doctrine de l’urbanisme et de l’habitat.

Ce dialogue consacre l’approche participative adoptée par l’exécutif dans la mise en œuvre du programme gouvernemental, et ce, dans un contexte national caractérisé par une dynamique urbanistique accélérée et une demande croissante de l’habitat et des infrastructures, évoquant plusieurs questions à traiter lors de ce dialogue, ayant trait notamment à l’aménagement des espaces de vie communs et de l’habitat souhaité aux générations futures, à la façon de remédier aux disparités entre les territoires urbain et rural et aussi à l’aménagement du territoire, catalyseur d’investissement, a-t-il relevé.

Pour la ministre, la réponse à ces questions est indispensable afin de régler les dysfonctionnements et insuffisances enregistrées et de trouver un point d’inflexion pour mettre en convergence les politiques publiques dans le domaine de l’urbanisme et l’habitat. Pour dépasser ces dysfonctionnements et insuffisances, un débat a été ouvert avec tous les acteurs concernés, à travers des ateliers thématiques au niveau régional.

Elle a précisé que ce dialogue national a pour but de sortir avec des propositions et recommandations concrètes en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique publique dans le domaine de l’urbanisme et de l’habitat, ajoutant que l’espoir est porté sur ces rencontres régionales pour qu’elles puissent impulser une nouvelle dynamique au chantier de mise en œuvre de la régionalisation avancée, soutenir la décentralisation administrative et soulever les défis du nouveau modèle de développement.

Ce Dialogue, qui sera prolongé au niveau des 12 régions du Royaume à partir du 21 septembre, portera sur quatre points essentiels qui seront débattus lors d’ateliers thématiques, animés par des experts de renommée.

Le premier atelier s’intéressera à la planification et à la gouvernance, à travers un système de planification territoriale rénovée à géométrie variable qui prend en considération les différents contextes et échelles, associé à une gouvernance intégrée des territoires, multi-échelle et multi-niveau appropriée.

L’offre en logement constitue le deuxième point de ce Dialogue, en tant que facteur de promotion sociale et économique majeur pour le Maroc, indique le document, soulignant qu’un nouveau mode de « produire » et d’ »habiter » est nécessaire pour intégrer les principes apportés par le nouveau modèle de développement, en plus d’une offre variée, diversifiée et territorialisée répondant aux besoins de toutes les catégories sociales.

Ce Dialogue national se penchera également sur une stratégie de développement intégrée du monde rural visant la cohérence et le renforcement du lien de complémentarité et de solidarité entre les territoires urbains et ruraux, la réduction des disparités et des vulnérabilités, la valorisation des territoires ruraux et la promotion de l’inclusion économique et sociale.

Les échanges et le débat, dans le quatrième atelier, porteront autour des grands défis en lien avec le cadre bâti et permettront d’enrichir et d’alimenter la réflexion sur les voies de réformes nécessaires afin de développer une approche holistique d’intervention au niveau du cadre bâti, centrée sur le bien-être du citoyen et la qualité du cadre de vie.

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