France : Les locations saisonnières de luxe explosent à Paris pendant les JO
Les Jeux olympiques (JO) ont provoqué un véritable boom des locations saisonnières de luxe à Paris, atteignant des sommets inimaginables avec des offres dépassant les 15 000 euros la nuit, selon une enquête menée par Le Figaro. Cet engouement pour les locations hors circuit hôtelier suscite l’indignation des hôteliers, qui dénoncent une concurrence déloyale.
Les résultats de l’enquête comparative du Figaro révèlent que la célèbre plateforme Airbnb, ainsi que des agences immobilières spécialisées dans l’ultra-luxe, exploitent pleinement ce créneau lucratif à Paris. Les très riches touristes semblent prêts à tout pour passer un séjour de rêve dans la capitale française, sans se soucier des limites budgétaires.
Parmi les exemples cités, un loft sur trois niveaux, décoré dans un style industriel, avec salle de sport, quatre chambres et trois salles de bains, est proposé à 25 000 euros la semaine. Un autre bien encore plus impressionnant, un appartement de 750 m² comprenant une piscine intérieure, une salle de cinéma, un hammam et un jardin privé, se loue à 45 000 euros la semaine. Les biens ultra-exclusifs dépassent parfois les 100 000 euros pour une semaine de location, avec des offres atteignant même 15 000 euros par nuit pour un hôtel particulier de 1 200 m².
L’exemple le plus frappant de cette flambée des prix est celui d’un bien parisien loué pour 1 million d’euros pendant 45 jours par une production cinématographique américaine près du quartier de la Madeleine. Ce phénomène, déjà en croissance depuis plusieurs années, a atteint son apogée durant les Jeux olympiques, attirant des personnalités de renom, dont des stars américaines et des magnats du pétrole, qui préfèrent l’anonymat d’une demeure d’exception à l’ambiance d’un hôtel.
Pour les hôteliers parisiens, cette situation est difficile à accepter. Ils dénoncent une concurrence déloyale, car les propriétaires de ces biens ultra-luxueux profitent d’un vide juridique pour louer leurs résidences principales jusqu’à 120 jours par an sans dépasser les limites légales. Au-delà de cette période, des démarches administratives ou des transformations de locaux sont nécessaires, mais peu semblent s’en préoccuper.
De l’autre côté de la médaille, les propriétaires de ces biens d’exception profitent pleinement de cette nouvelle tendance. Même ceux qui ne sont pas confrontés à des difficultés financières voient une opportunité d’optimiser leur patrimoine en louant leurs résidences à des prix exorbitants.
Cette situation met en lumière les contrastes entre le secteur hôtelier traditionnel et le marché de la location saisonnière de luxe, alimenté par des événements internationaux de grande envergure comme les Jeux olympiques. Alors que les hôteliers s’efforcent de maintenir leurs standards élevés, les propriétaires de biens ultra-luxueux voient dans ces opportunités une manière de maximiser leurs revenus, parfois au détriment de la législation en vigueur.