Essaouira… La gestion des carrières dans la province au cœur d’une réunion
Le Comité provincial des carrières d’Essaouira a tenu, mardi dernier, une réunion consacrée au bilan de gestion des carrières à l’échelle de la province. Dans une allocution de circonstance, le gouverneur de la province, Adil El Maliki, a souligné l’importance fondamentale du secteur des carrières dans le développement durable du Royaume et sa contribution majeure à l’approvisionnement, en matériaux, de plusieurs secteurs (bâtiment, industrie, infrastructures de base, etc.), ce qui en fait l’un des piliers de l’économie nationale.
Dans ce sens, le gouverneur a insisté sur la nécessité de prôner une approche sectorielle globale et une vision stratégique intégrée, permettant l’accompagnement de ce secteur vital, l’amélioration et le contrôle des modes de gestion des carrières et la rationalisation de leur exploitation, en vue d’assurer la pérennité et de préserver la durabilité du secteur, avec la prise en considération des enjeux environnementaux.
- El Maliki a aussi relevé l’impératif du développement du professionnalisme dans la gestion du secteur et de l’éradication des pratiques informelles, tout en mettant l’accent sur l’importance de la structuration optimale des carrières et leur gestion transparente et rationnelle, à travers l’application des mesures et procédures en vigueur.
Par la suite, l’assistance a suivi un exposé présenté par Hicham Nachi, chef du service de l’environnement et du développement rural à la préfecture d’Essaouira, axé sur le bilan de gestion des carrières dans la province. Dans cet exposé, le responsable a souligné que le secteur d’exploitation des carrières, à travers les matériaux qu’il fournit, revêt une importance majeure dans le processus de développement socio-économique du Maroc, en raison de ses liens avec le secteur de la construction, qui représente l’un des principaux secteurs économiques à l’échelle nationale, et avec les autres projets des grands chantiers et d’infrastructures érigés par le Royaume parmi les priorités de sa politique de développement.
«Face au nombre croissant des demandes d’ouverture et d’exploitation des carrières, il s’avère nécessaire de repenser le mode de leur gestion sans porter atteinte aux écosystèmes, qu’il s’agisse de l’impact sur l’environnement et la sécurité de la population avoisinante ou sur le domaine public, et sans omettre l’aspect socio-économique qui y est associé», a-t-il souligné. Il a également noté que bien que l’exploitation des carrières soit toujours soumise au système d’autorisations, de nouveaux principes ont été instaurés et appliqués dans le domaine de la gouvernance et de la gestion, conformément à la loi 27.13 promulguée en 2015.
Après avoir passé en revue le cadre juridique et législatif relatif aux carrières, le responsable a mis en relief les enjeux économique, environnemental et social liés à la loi y afférente, notamment la rationalisation de l’opération d’intégration du secteur d’exploitation des carrières dans les perspectives de développement et les projets industriels et d’infrastructures du pays, la professionnalisation de l’organisation des intervenants dans le secteur, l’incitation à l’abandon de l’activité informelle pour une gestion transparente et durable des ressources, le renforcement de la cohérence de la stratégie sectorielle des carrières avec la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, l’exploitation des ressources nationales, l’utilisation rationnelle des matériaux, la prise en compte de la dimension écologique dans l’exploitation des dunes de sable et la création de postes d’emploi.
De leur côté, les intervenants ont salué le travail réalisé par le Comité provincial et l’ensemble des intervenants pour veiller à la gestion et à l’exploitation rationnelle des carrières, conformément aux lois et procédures en vigueur, et à la lutte avec fermeté contre tous les dysfonctionnements constatés. Ils ont également insisté sur la nécessité d’inscrire le secteur des carrières dans le cadre des nouvelles orientations du Maroc pour préserver sa durabilité et sa forte contribution au développement du Royaume, ainsi que pour protéger les écosystèmes environnementaux, tout en soulignant l’impératif du renforcement rigoureux du suivi et du contrôle réguliers pour garantir le respect des conditions d’exploitation requises.
J. O