Entretien avec M. Khalid Yousfi, président de l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes ‘‘Notre challenge est d’offrir des prestations au meilleur rapport qualité-prix’’

     Bonjour M. Khalid Yousfi. Vous êtes président de l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes, pouvez-vous nous donner un bref aperçu sur l’ONIGT ?

Je vous remercie d’avoir accepté notre invitation. Votre support BTP news, je l’ai toujours considéré un partenaire et un support très fiable qui suit l’actualité et tout ce qui concerne les bâtiments et travaux publics et accompagne surtout les professions qui opèrent dans ce secteur. Concernant la fonction d’ingénieur géomètre topographe, nous avons la particularité par rapport à nos homologues au niveau international d’avoir un champ d’intervention très large qui passe des bâtiments, des travaux publics, du secteur de la construction, du secteur du cadastre. Un champ d’intervention très large contrairement à nos homologues dans les pays européens et ceux de l’Amérique du Nord qui porte la fonction de géomètre expert et qui travaille uniquement dans le domaine du cadastre. Nous avons la chance au Maroc. Et vu la formation au niveau de l’Institut ergonomique et vétérinaire Hassan II, c’est un ingénieur géomètre topographe qui est généraliste et qui est prêt à travailler dans les différents secteurs d’intervention, que ça soit du bâtiment, du cadastre, du système d’information géographique ou du traitement des images. C’est une formation très consistante qui permet d’opérer dans plusieurs secteurs. D’ailleurs, quand on rencontre nos homologues surtout français, ils nous disent qu’on a de la chance d’intervenir dans plusieurs secteurs. Sachant qu’en France aujourd’hui, il y a une réelle friction entre les géomètres experts qui sont organisés comme nous en ordre et les topographes qui ne sont pas organisés et qui opèrent dans d’autres domaines qui ne relèvent pas du géomètre expert, notamment le cadastre.

Je vous remercie vivement pour votre témoignage envers BTP News. On est là pour travailler en synergie avec vous et avec les autres ordres et professionnels du domaine. M. le président, pouvez-vous nous dresser un bilan de votre mandant qui s’achèvera en septembre prochain ?

C’est toujours difficile de donner un bilan. Je vais plutôt essayer de me focaliser sur les grands chantiers structurants de la profession que nous avons pris à notre charge et qu’on a déclinés en plan d’action. Ce plan d’action qui a été voté à l’unanimité au conseil national et qui a été élaboré en concertation avec tous les ingénieurs géomètres topographes du Maroc à travers plusieurs rencontres qu’on avait faites en 2017 au niveau de 7 grandes villes.

L’Ordre est composé de combien d’ingénieurs géomètres topographes ?

L’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes regroupe aujourd’hui 1250 ingénieurs géomètres topographes qui travaillent dans les secteurs privé et public. Au niveau du secteur privé, on représente plus de 64% et le reste dans le secteur public. L’année 2019 est l’année de 25 ans d’existence de l’Ordre. Autrement dit, l’Ordre a aujourd’hui plus d’un quart de siècle. Il est structuré en un conseil national dont le siège est à Rabat et des conseils régionaux. Aujourd’hui, nous avons trois conseils régionaux : un conseil régional à Rabat, un autre à Casablanca et un autre à Fès. Le mandat prochain, nous aurons un quatrième conseil qui va siéger à Marrakech. Concernant les actions structurantes ou les chantiers structurants qui ont été déclinés au niveau du plan d’action, je vais commencer par un document juridique qui a renforcé l’arsenal juridique de la profession. C’est le code du devoir professionnel qui n’a pas existé depuis la création de l’Ordre en 94 jusqu’en 2018. C’est un document juridique qui a été publié par décret. Donc aujourd’hui, la profession a un document juridique qui renforce l’exercice de la profession à part le texte de loi qui a créé l’Ordre et la profession. C’est le décret portant code du devoir professionnel. Ce décret comporte trois volets : un volet qui traite la relation entre l’ingénieur géomètre topographe et son collègue, un volet qui traite la relation entre l’ingénieur géomètre topographe et l’instance de l’Ordre et un troisième volet qui traite la relation entre l’ingénieur géomètre topographe et son client ; particulièrement l’ingénieur géomètre topographe qui travaille dans le secteur privé et qui traite avec des clients.

On peut parler d’une éthique ?

C’est un code d’éthique qui a la force d’un décret et bien sûr il est composé à peu près de 48 articles. C’est un code qui nous a permis de clarifier certaines choses qui n’étaient pas bien précises au niveau du texte de loi qui a créé l’Ordre et la profession. Parmi les choses importantes ou les nouveautés de ce code d’éthique, il a défini avec précision l’intervention de l’ingénieur géomètre topographe avec son client. Aujourd’hui, l’ingénieur géomètre topographe a l’obligation d’avoir un contrat avec son client, un contrat qui est clair et dans lequel les honoraires sont définis clairement.

Vous avez établi donc un contrat type ?

Il y a un contrat type qui concerne les clauses générales et spécifiques. Mais tout ce qui est contenu de prestation, il dépend de chaque client. Le code a apporté du nouveau à travers ce contrat, c’est qu’aujourd’hui l’ingénieur géomètre topographe a l’obligation de prendre en considération dans l’exercice professionnel les normes techniques qui sont élaborées par l’Ordre. C’est une obligation par ce décret. La deuxième obligation dans la définition de ses honoraires avec le client qui sont librement débattus. Il a l’obligation de tenir compte du guide référentiel établi par l’Ordre. L’Ordre n’a pas le droit de fixer des honoraires. Nous avons établi un référentiel qui permet aux ingénieurs géomètres topographes comme aux clients de savoir exactement le type de prestation et le référentiel. Mais les négociations sont libres. Le client peut négocier avec l’ingénieur géomètre topographe. L’objectif est justement de protéger l’intérêt du client. Aujourd’hui, un géomètre topographe ne peut pas s’aventurer à donner des prix excessivement chers ou excessivement bas et après il met en difficulté son client sur les spécifications de l’exercice de prestation. Il y a aussi un volet très important qui a été évoqué dans le code des devoirs professionnels : l’ingénieur géomètre topographe est obligé de souscrire à un régime de retraite et un régime d’assurance maladie. Depuis sa création, l’Ordre a contracté une convention avec une compagnie pour l’assurance maladie. Et l’année passée, on a fait une convention avec une compagnie pour assurer un régime de retraite. Aujourd’hui, l’ingénieur géomètre topographe a l’obligation par décret de souscrire à ces deux régimes qui ont fait l’objet d’une convention avec l’Ordre. Sinon, donner à l’Ordre un justificatif comme quoi il a souscrit son assurance maladie ou sa retraite à une autre compagnie. Aujourd’hui, l’Ordre ne donne pas l’exclusivité à telle ou telle compagnie et l’ingénieur est libre de choisir la compagnie. Toutefois, pour avoir plus de flexibilité à la majorité, nous avons choisi des compagnies, mais nous sommes ouverts à toute compagnie qui souhaite adhérer ou collaborer avec l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes. C’est un volet très important pour veiller au bien-être. Un autre volet pour veiller au bien-être intellectuel de l’ingénieur géomètre topographe est l’obligation de la formation continue. Ce code de devoir professionnel oblige tous les ingénieurs géomètres topographes privés ou publics à justifier à l’Ordre au moins 20 heures de formation par année. C’était pour nous un challenge, c’étaient des négociations très dures avec le secrétariat général du gouvernement. Finalement, ils ont compris l’importance de la formation continue dans des professions comme la nôtre, une profession qui travaille avec les nouvelles technologies et qui a l’obligation d’être à jour et au courant de tout ce qui se passe au niveau international en matière de nouvelles technologies. Ces dispositions avec d’autres, qui renforcent la profession et l’exercice de la profession, nécessitent des décisions de l’Ordre qui relèvent de la compétence du conseil national. On va essayer de les décliner sans brusquer pour assurer une meilleure conduite de changement à l’exercice de la profession. Il y a un autre volet qui ne va pas plaire à nos confrères – on va dire plus ancien – c’est que dans le code à partir de 65 ans, l’ingénieur géomètre topographe est dans l’obligation de délivrer à l’Ordre un certificat médical qui prouve qu’il est apte à exercer la profession. C’est un concept qui n’a pas été fait dans un esprit de méchanceté. Au contraire, nous l’avons conçu pour préserver les intérêts de l’ingénieur géomètre topographe parce qu’on a eu des cas d’ingénieurs qui ont perdu la vie et qui étaient victimes de leurs collaborateurs pour leur remettre des documents à signer après un engagement en matière de responsabilité. Donc c’est beaucoup plus dans l’intérêt de l’ingénieur que de l’organisation.

Quelques architectes vous reprochent de donner des informations qui ne sont pas exactes. Est-ce un laisser-aller de l’ingénieur topographe ou comme ce que vous venez de dire il s’agit d’un ingénieur topographe qui a passé de l’âge et qui délègue ses pouvoirs à ses subordonnés pour terminer le travail ?

Dans toute profession, il y a toujours le risque de faire des erreurs. L’erreur est humaine. Elle est strictement indépendante de l’âge et de l’expérience. Sur ce point, je voudrais faire deux précisions. Déjà sur le plan légal, aujourd’hui l’ingénieur géomètre topographe ne peut exercer la profession s’il n’a pas une police d’assurance qui couvre les fautes professionnelles. C’est une obligation de la loi. Le deuxième volet, la personne, que ça soit un client ou un autre professionnel, qui subit des conséquences suite à une faute professionnelle de l’ingénieur géomètre topographe, peut s’adresser à l’Ordre. Et ce dernier a le pouvoir de discipline et de correction. Il y a une procédure qui permet justement de savoir si la faute émane de l’ingénieur ou d’autres facteurs qui sont externes. Le troisième volet, c’est qu’aujourd’hui dans notre profession, nous avons tous les moyens pour faire des contrôles et pour nous assurer de la fiabilité de notre prestation. Cependant, dans certains cas où il y a d’autres intervenants, on constate qu’il y a une certaine négligence des autres intervenants. Et du coup, l’ingénieur géomètre topographe n’est pas présent au moment d’un certain nombre d’opérations ; et par conséquent, il y a une faute qui émane d’un autre intervenant ; et bien sûr, le moyen le plus simple c’est de la porter à charge d’un autre professionnel. Donc, ça dépend des cas ; et l’Ordre est là pour garantir l’intérêt des citoyens, l’intérêt général et défendre les intérêts des professionnels des ingénieurs géomètres topographes. On ne peut pas généraliser ni trancher parce qu’on reçoit beaucoup de réclamations et dans 90% des résultats l’erreur n’émane pas de l’ingénieur géomètre topographe ; juste pour garantir et tranquilliser les intervenants.

Concernant les fautes professionnelles, comme je l’ai expliqué, il y a la garantie de l’assurance qui couvre les fautes professionnelles. Bien sûr, il faut prouver qu’il y a une faute professionnelle. Il y a l’intervention de l’Ordre en matière de discipline avec des procédures qui garantissent les intérêts des deux parties, soit l’ingénieur soit son client. A l’exercice de la profession, nous avons un certain nombre de contrôles qui nous permettent d’éviter toute faute professionnelle. Je voudrais profiter de l’occasion pour attirer l’attention que ça soit des autres professionnels partenaires de l’ingénieur géomètre topographe dans un chantier ou les citoyens de s’adresser à des ingénieurs géomètres topographes qui sont autorisés à exercer la profession par l’Ordre. Car, comme vous le savez, toutes les professions sont, dans certains cas, victimes de l’exercice informel. Aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’une personne porte un gilet et il a un dossier qu’il est ingénieur ou un technicien qui collabore avec lui. Je demande à tous les professionnels partenaires qui travaillent sur un chantier d’exiger le contrat avec un ingénieur géomètre topographe et exiger sa présence au moment d’un certain nombre d’interventions qui sont très importantes dans le cadre de la construction ou d’un chantier public.

La présence d’un technicien spécialisé sur le chantier est-elle, à elle seule,  suffisante ou faut-il la présence obligatoire du géomètre topographe ?

Non. La présence du technicien ne remplira jamais la présence et le suivi de l’ingénieur géomètre topographe parce que la responsabilité civile et professionnelle dans notre profession est personnelle.

Pour un citoyen lambda, comment peut-t-il différencier entre un bureau de topographie qui travaille dans le formel et un autre qui travaille dans l’informel ?

Généralement, ceux qui travaillent dans l’informel n’ont pas d’adresse. Ce sont des gens qui se baladent. Je voudrais justement inviter les citoyens à aller dans les locaux. Et ils ont la possibilité de s’adresser à l’Ordre par téléphone ou par email pour avoir la certitude que cet ingénieur qui figure dans une adresse donnée, est bien un ingénieur géomètre topographe inscrit dans le tableau de l’Ordre. Ceux qui pratiquent l’informel n’ont pas d’adresse et sont fictifs. Ils sont tout le temps en mouvement dans la nature. Dans certains cas, les citoyens sont victimes de ces personnes.

On peut les appeler des géomètres ambulants ?

Non, il ne faut pas les appeler des géomètres. Il faut les appeler des gens qui exercent illégalement une profession organisée par une loi. Et bien sûr, la loi punit ces personnes parce qu’il y a plusieurs façons de titres. Aujourd’hui, je ne peux pas me soustraire à un avocat, un médecin, un architecte… Ce sont des professions organisées par des lois. Et ceux qui usurpent le titre professionnel sont punis et ça relève du pénal. Tout à l’heure, on a parlé du bilan. Donc, le deuxième chantier structurant important est la plateforme qui régit le contrat de l’ingénieur géomètre topographe ou ce que nous avons appelé le contrat électronique. Vous devez savoir que l’Ordre a établi un contrat type qui était sous forme d’un papier et qui était un contrat souche. Ça veut dire un contrat dans un livre qui comportait quatre copies : une copie pour le client, une copie pour l’ingénieur géomètre topographe, une copie pour l’administration et une copie qui reste dans le cahier. Ce cahier, lorsqu’il est achevé, est remis à l’Ordre. Et donc ce dernier ne donne pas un cahier si l’ingénieur géomètre topographe ne remet pas le cahier précédent. A travers la digitalisation, nous avons pensé justement à éviter déjà imprimé sur du papier -c’est une charge importante pour les conseils régionaux-, à éviter les déplacements de l’ingénieur à chaque fois à l’ordre pour prendre ses carnets à souche de contrat. Et justement, il y a des ingénieurs géomètres topographes qui sont dans des villes lointaines par rapport au siège du conseil régional. Par exemple, pour un ingénieur qui exerce à Dakhla et qui relève d’un conseil régional à Casablanca, se déplacer ou travailler par courrier c’est un petit peu long. Nous avons digitalisé ce contrat, nous avons mis en place une plateforme qui est opérationnelle. L’accès à cette plateforme est avec un login et un mot de passe, il est personnel à l’ingénieur géomètre topographe. Les données qui sont dans cette plateforme sont cryptées parce qu’il s’agit de données personnelles que ça soit de l’ingénieur ou du client. L’Ordre a mis en place un arsenal juridique pour protéger ces données personnelles et nous avons obtenu l’autorisation de la CNDP (Commission nationale de la protection des données personnelles). Donc notre plateforme est déclarée. Et tout ingénieur géomètre topographe qui sent que ses données ont été diffusées a le droit de s’adresser à la justice. L’accès à la base de données est un accès interdit. Et le conseil national définira par la suite les conditions d’accès. Donc cette plateforme qui gère le contrat électronique est aujourd’hui obligatoire par décision du conseil national ; elle est déjà opérationnelle depuis juillet 2018. La personne qui nous assiste techniquement est disponible soit par téléphone soit par email pour intervenir chaque fois qu’un problème technique touche cette plateforme.

Vu le nombre d’ingénieurs géomètres qui travaillent, est-ce que l’application ne se bloque pas ?

Nous avons pris toutes les mesures techniques nécessaires pour pallier cette problématique d’accès en même temps des différentes villes. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas enregistré d’incident technique. Nous avons pris toutes les dispositions pour avoir un serveur d’une capacité importante. Nous avons deux serveurs. Un deuxième c’est pour faire les sauvegardes. Les codes d’accès à ces serveurs sont sécurisés et sont constamment opérationnels et font l’objet de changement pour éviter toute attaque externe à ces données.

On peut dire que l’Ordre des ingénieurs tend vers la topographie 4.0 ?

La topographie 4.0 a commencé quelques années à travers les outils qu’on utilise. Aujourd’hui, nous utilisons des outils très modernes, que ça soit de positionnement par satellite avec des précisions extraordinaires et millimétrées. Nous utilisons des scanners 3D qui nous permettent de faire une collecte de 369 degrés dans des temps très record. Nous utilisons des drones qui nous permettent de faire des prises de vue aériennes précises à des altitudes très basses. Nous utilisons des véhicules équipés par des scanners et des caméras qui permettent de faire la cartographie mobile et bien sûr les outils classiques qui permettent de faire la collecte des données, notamment la station Total des niveaux électroniques. C’est une profession qui évolue.

Justement. Avant l’an 2000, pour faire un plan coté ou pour ouvrir un chantier, il faut chercher la station et le rattachement soit par les mosquées, soit par les bornes ?

Ce n’est plus le cas avec le positionnement par satellite. Toutefois, il faut préciser que nous travaillons dans un système référentiel géodésique marocain. Il faut donc rester cohérent dans les différentes prestations avec ce système. Des fois pour des raisons techniques qui relèvent de la compétence de l’administration, nous basculons d’un système à un autre. Tous les ingénieurs géomètres topographes sont tenus d’être dans les mêmes systèmes pour rester homogènes parce qu’il y a des répercussions, il y a des fois des changements d’un système à un autre qui peuvent se répercuter sur les mesures. Donc il faut veiller à rester dans le même système pour avoir des mesures homogènes et pour ne pas avoir des différences qui peuvent dans certains cas atteindre 1 ou 2 mètres. Ce ne sont pas des erreurs et des fautes mais des contraintes liées au système géodésique. Pour revenir au bilan, pour mieux organiser la profession, l’Ordre s’est engagé à mettre en place des normes techniques. Aujourd’hui, on a du mal à concevoir que deux ingénieurs géomètres topographes qui ont le même diplôme et qui sont inscrits au tableau de l’ordre qui font un plan coté. Lorsque vous faites la comparaison entre les deux plans coté, vous aller trouver un certain nombre de différences dans la consistance du plan, dans la représentation du plan. Donc nous avons dressé des normes techniques pour unifier ces prestations, d’une part, et pour disposer d’une nomenclature claire entre l’ingénieur et son client, d’autre part. Aujourd’hui, lorsqu’on dit plan coté urbain, l’Ordre a établi une norme, donc le plan coté urbain spécifie ce qui suit. Il y a un certain nombre de spécifications techniques. Ces normes sont obligatoires par décision de l’Ordre. Et aujourd’hui, nous sommes engagés avec l’Institut marocain de normalisation pour rendre ces normes techniques qui relèvent de la profession des normes marocaines qui seront publiées au Bulletin officiel et qui seront officielles contraignantes pas uniquement aux ingénieurs géomètres topographes mais également aux maitres d’ouvrage et aux donneurs d’ordre de les respecter. Et donc, c’est une étape importante pour nous pour que ces normes soient des normes marocaines nationales. Le chantier des normes est en cours de finalisation. Le guide référentiel, comme je vous ai expliqué tout à l’heure, est stipulé dans le code. Il est donc inconcevable qu’un code sorti par décrit parle deux guides référentiels et que l’on ne dispose pas. Aujourd’hui, nous avons une plateforme informatique qui permet aux ingénieurs et aux clients d’avoir une idée sur les tarifs des prestations. Ce guide référentiel est un guide qui évolue. Chaque fois qu’une réclamation nous parvient que ça soit d’un ingénieur ou de nos partenaires professionnels de rectifier le tir sur des prestations, nous le faisons sans aucune hésitation parce que nous voulons que ce guide référentiel soit un référentiel pour tout le monde ; chaque fois qu’on constate qu’il y a des prix excessifs, on les révise pour que ce guide référentiel soit légitime. Soulignons que ce guide référentiel a été conçu par des ingénieurs géomètres topographes qui pratiquent la profession. Cette commission a travaillé avec plusieurs confrères dans différentes villes pour avoir des standards au niveau de ces villes ; certaines prestations peuvent paraitre chères, on rectifie rapidement. Je précise que les honoraires sont librement débattus. Le citoyen a le droit de débattre avec l’ingénieur en toute liberté parce qu’on n’a pas le droit de fixer des honoraires. Mais ce référentiel permet de donner une idée et permet surtout de ne pas avoir des prestations avec des honoraires qui sont très bas et qui vont se répercuter sur la qualité. Notre challenge est d’offrir des prestations au meilleur rapport qualité-prix.

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