Cours de ferraille.. forte hausse des cours s’impose

Une flambée brutale des cours de l’acier observée ces derniers mois commence à peser sur les contrats des entreprises de construction. Un phénomène dû à la crise sanitaire mais pas seulement. Détails.

Les faits remontent à fin novembre quand il y aurait un problème au niveau des produits en acier. Et puis la rumeur s’est éclaircie et tout en affirmant que « les prix de l’acier s’envolent ».

Les grands importateurs mondiaux précisent que le prix de l’acier avait connu une baisse tout au long de l’année 2019 et jusqu’au troisième trimestre 2020, puis il a grimpé de 15 à 25%, et c’est la plus forte hausse depuis la crise économique advenue en 2008.

Les spécialistes expliquent cette flambée des prix de plusieurs métaux par différentes conditions, entre autres géopolitiques. En effet, la crise politique entre la Russie, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Ukraine, a pu contribué à porter la situation à son paroxysme.

Les prix des métaux sont aussi impactés par la crise sanitaire mondiale, mais une tendance haussière plus grave observée dans ces dernières semaines est directement liée à ce conflit, impliquant aussi la Turquie d’Erdogan Tayyeb.

En Turquie, le prix de ferrailles ne dépassait pas, au mois de janvier 2022, 470 dollars américains/ Tonne, depuis le 3 février, le prix a connu une hausse tellement forte que s’est établi à 487,50 dollars américains pour la même quantité. Le pays connait concomitamment une série des grèves sauvages contre la montée en flèche du coût de la vie.

Le 17 janvier, environ 700 travailleurs des mines de minerai de fer de Divriği, dans la province centrale de Sivas, en Turquie, ont cessé le travail après que l’entreprise a rejeté les demandes d’augmentation des salaires et des avantages sociaux. Le débrayage de près de trois jours a pris fin lorsque la direction a fait quelques concessions tout en continuant à rejeter certaines demandes, se justifient des observateurs.

Le 19 janvier, plus de 2300 travailleurs de l’usine automobile Farplas Otomotiv de Gebze, dans la province de Kocaeli, ont suspendu la production pour protester contre les faibles augmentations de salaire. La direction de Farplas, qui possède des usines dans sept pays et fournit des pièces à des entreprises telles que Ford, Mercedes, Renault, Volvo et Tesla, s’était engagée, lors d’une réunion avec les représentants des travailleurs, à augmenter les salaires et à ne pas licencier. Cependant, près de 150 travailleurs devenus membres du syndicat Birleşik Metal-İş via ce consensus ont été licenciés. En représailles à cette série de licenciement, les travailleurs ont occupé l’usine à la fin du mois de janvier. Plus de 100 travailleurs et plusieurs responsables syndicaux ont été détenus lors d’une descente massive de la police le matin et des travailleurs des usines voisines sont venus manifester leur solidarité.

La Turquie se coince dans une inflation incessante, que l’Etat avait déclaré avoir atteint 36%, mais des économistes l’ont estimé à 82% selon une étude du groupe indépendant Inflation Research Group (ENAGroup), et que ne commencera à se dévaluer qu’après le troisième trimestre de la courante année.

Toute cette conjoncture, soit la crise Russo-Occidentale ou la crise économique de la Turquie, ont produit cette hausse des cours de ferraille et d’autres métaux. Certains observateurs affirment aussi que d’autres produits de première nécessité seront impactés par la situation belliqueuse en Ukraine, comme la céréale.

O. M

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