Un groupe d’anciens et actuels hauts responsables de la région de Marrakech sont traduits devant le parquet pour des faits financiers présumés, dont l’ex-wali de la région Marrakech-Safi.
À la suite d’une enquête de cinq ans, le procureur général du Roi près la cour d’appel de Marrakech a engagé des poursuites suite à une plainte déposée en 2018 par l’activiste Abdelilah Tatouche de l’Association marocaine des droits de l’Homme.
Les allégations portent sur des suspicions d’attribution de biens publics à des élus en échange de montants dérisoires, entre 2016 et 2018, avec certains biens octroyés à des entreprises privées au lieu de projets gouvernementaux, selon les informations rapportées par Medias24.
Abdelilah Tatouche a informé nos confrères avoir été interrogé par la police judiciaire en mai 2018, et que des poursuites ont été lancées contre les hauts responsables, incluant l’ancien maire de Marrakech Mohamed Larbi Belkaid ainsi que l’ex-wali de la région Marrakech-Safi et ancien président de la commission des exceptions, Abdelfattah Lebjioui.
Le dossier de ce dernier a été transféré au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, tandis que le parquet a requis une interdiction de quitter le territoire et la confiscation des passeports pour les dix autres inculpés.
Selon les accusations, des terrains d’un projet royal auraient été attribués à des élus, mais auraient finalement échu entre les mains de sociétés privées.
À titre d’exemple, un terrain initialement destiné à la construction d’une école publique aurait été vendu pour ériger une station d’essence.
Le président du conseil national de l’association a souligné d’autres cas similaires et a appelé à une clarification de ces pratiques douteuses.
