Coupe du Monde 2030 : Youssef Belqasmi, l’homme clé des infrastructures sportives au Maroc

Le Maroc, en pleine révolution des infrastructures, se prépare activement à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 et la Coupe du Monde 2030. Dans ce contexte, l’entreprise Sonarges, dirigée par Youssef Belqasmi, joue un rôle central dans la gestion de la construction des stades. Le président du conseil d’administration de Sonarges a accordé une interview exclusive au journal argentin Olé, où il a partagé sa vision pour ces grands projets sportifs qui façonnent l’avenir du pays.

Un engagement national pour un projet d’envergure mondiale

« Nous sommes une entreprise nationale, nous mettons en œuvre la stratégie et la vision du pays. Nous avons la responsabilité de gérer une grande partie des infrastructures sportives du Maroc, environ 80%, et de contribuer à l’organisation d’événements nationaux et internationaux, » explique Youssef Belqasmi. Selon lui, cette initiative ne se limite pas seulement à la Coupe d’Afrique des Nations, mais s’étend également à la Coupe du Monde 2030, pour laquelle le Maroc a prévu une série de projets ambitieux.

Sonarges est en charge de la rénovation et de la construction de neuf stades à travers le pays, dont quatre à Rabat, parmi lesquels un nouveau stade olympique, ainsi que d’autres à Casablanca, Tanger, Fès, Marrakech et Agadir. « Certains de ces stades seront prêts dans les deux à trois mois à venir, » précise-t-il. Le stade de Casablanca, l’un des projets phares, sera le plus grand au monde.

Des infrastructures qui répondent aux normes FIFA
Les travaux en cours visent à répondre aux exigences de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour la Coupe d’Afrique, avant de se préparer pour le mondial. « La première phase concerne la rénovation pour que les stades respectent les normes de la CAF, et après la Coupe d’Afrique, nous nous concentrerons sur les aménagements nécessaires pour la Coupe du Monde 2030, » détaille Belqasmi.

L’un des projets les plus remarquables est la construction du stade Hassan II, qui doit être achevé en 2028. Belqasmi se réjouit de l’idée d’une possible inauguration avec un match entre le Maroc et l’Argentine, tout en soulignant l’importance d’un écosystème global autour de ces nouvelles infrastructures : « Ce ne sont pas juste des stades de football, mais des centres stratégiques qui seront utilisés pour diverses fonctions, comme la construction d’une station de grande vitesse. »

Une vision de long terme soutenue par SM le Roi Mohammed VI

Le projet de construction du stade Hassan II, inauguré sous le règne du Roi Hassan II, est également un hommage à ce dernier. Belqasmi souligne que « la loi marocaine permet de poursuivre ces projets, même en cas de changement de gouvernement, » garantissant ainsi la continuité du développement des infrastructures sportives.

Travailler pour l’Afrique et pour le Maroc

En parallèle, le président de Sonarges insiste sur l’importance de la collaboration avec d’autres pays africains : « Nous travaillons pour le Maroc, mais en même temps, nous voulons travailler pour l’Afrique et être un modèle pour les autres nations amies. » Il évoque également les bonnes pratiques à adopter après les événements majeurs, citant l’exemple de Londres après les Jeux Olympiques de 2012. « La gestion post-événement est essentielle, et nous avons pour objectif de créer un modèle similaire au Royaume-Uni. »
L’une des particularités du projet marocain est l’implication des villes dans l’amélioration de leurs infrastructures. « Si le Roi Mohammed VI visite une région et n’est pas satisfait, il n’y retourne pas tant que des améliorations n’ont pas été faites, » explique Belqasmi. Cela a donné naissance à une compétition entre les villes pour être la meilleure. « Les ressources humaines et financières sont là, il suffit de travailler, et c’est ce que nous faisons. »

Enfin, Belqasmi mentionne l’importance de maintenir un ADN solide dans le sport et de s’inspirer des meilleures pratiques internationales. Il admire particulièrement l’Argentine et sa capacité à maintenir une forte cohésion pour atteindre les sommets : « L’infrastructure est importante, mais maintenir un ADN fort et une gestion des ressources humaines est tout aussi crucial. C’est ce qui a permis à l’Argentine de remporter la Coupe du Monde et au Maroc d’atteindre les demi-finales en 2022. »

Le Maroc, une nouvelle référence en matière d’infrastructures sportives

À travers ces projets colossaux, le Maroc entend non seulement moderniser son paysage sportif, mais aussi marquer un tournant dans la gestion des événements internationaux et l’impact sur le continent africain. L’engagement de Youssef Belqasmi et de Sonarges incarne cette vision ambitieuse pour le pays, où le sport devient un levier de développement durable et d’influence mondiale.

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