CNE.. Le président de la CGEM fait le bilan de son mandat en cours
Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, a présidé, jeudi 23 mai, le premier Conseil national de l’entreprise (CNE) de son mandat en cours. Tenu au siège de la Somaca à Casablanca, le premier CNE a été l’occasion pour M. Mezouar de présenter le bilan de son mandat.
«On ne peut pas parler de révolution à la CGEM mais les choses sont en train de se faire», a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères. Et d’ajouter que «le meilleur est à venir. La CGEM a beaucoup œuvré pour améliorer le quotidien des chefs d’entreprises marocains notamment sur la question des délais de paiement». «Je me demandais comment les gens parvenaient à payer leurs employés et leurs charges tout en respectant les délais avec leurs fournisseurs», note le patron des patrons.
À ce sujet, le président de la CGEM a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer le traitement des problématiques de fond qui fragilisent l’entreprise marocaine, notamment les retards de paiement, l’informel, la contrebande, le ralentissement de l’investissement public et privé et les difficultés d’accès au financement, malgré les mécanismes de garantie mis en place. Il a également exprimé la profonde préoccupation de la CGEM concernant les questions liées à la formation du capital humain, «facteur clé de compétitivité pour l’entreprise». Mezouar s’est également attardé sur le choix de la question de la concurrence qui «n’est pas fortuit». Il s’agit plutôt d’une question de l’heure vu l’importance de cette dernière pour le tissu économique marocain.
Selon Salaheddine Mezouar, la tenue du Conseil national de l’entreprise sur le thème de la concurrence est une occasion unique d’éclairer les membres du CNE sur le fonctionnement du Conseil de la concurrence, ses chantiers en cours ainsi que la méthodologie de saisine de cet organe, et ce, en présence du président de ce Conseil, Driss Guerraoui.
Ce dernier a rappelé le rôle d’«arbitre neutre» du conseil qu’il dirige depuis près de six mois, à savoir assurer une transparence et équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole, avant de s’attarder longuement sur son bilan, les défis auxquels fait face l’organe de régulation et les chantiers en cours ou à venir notamment la mise en place d’un partenariat entre le Conseil et la CGEM en vue d’effectuer, auprès des entreprises en régions notamment, un travail de sensibilisation sur le respect des règles de concurrence.