Le Japonais Riken Yamamoto a été honoré du prix Pritzker, la plus haute distinction mondiale de l’architecture, lors d’une annonce faite mardi par l’organisation basée à Chicago. Reconnu pour son travail fusionnant architecture et préoccupations sociales, le lauréat, souvent comparé au « prix Nobel » de l’architecture, est salué pour son engagement en faveur de sociétés harmonieuses malgré la diversité des identités, des économies, des politiques, des infrastructures et des logements.
Né en 1945 à Pékin et ayant émigré au Japon, à Yokohama, après la Seconde Guerre mondiale, Riken Yamamoto s’est exprimé sur son approche de l’architecture, soulignant que la reconnaissance de l’existence de l’espace est également une reconnaissance de toute une communauté. Il a critiqué l’accent actuel de l’architecture sur la vie privée, plaidant pour une vision où la liberté individuelle coexiste avec la vie collective dans un espace architectural, formant ainsi une république harmonieuse entre les cultures et les étapes de la vie.
Le jury du prix Pritzker a choisi Riken Yamamoto en raison de son rappel important selon lequel les espaces architecturaux doivent être créés par la détermination des populations, parallèlement à sa foi dans les structures modulaires et la simplicité des formes. Son approche permet aux gens de façonner leur vie dans des ensembles immobiliers avec élégance, normalité, poésie et joie.
Bien que la majorité de ses travaux se trouve au Japon, des œuvres de Riken Yamamoto sont également visibles à Zurich et en Chine. Il succède ainsi au Britannique David Chipperfield en 2023, et précède l’architecte burkinabé Diébédo Francis Kéré, premier représentant d’un pays africain à recevoir cette prestigieuse récompense.
