La Cour des comptes dresse un constat accablant sur la CDG

      La Cour des Comptes a, dans son dernier rapport, établit un rapport plus qu’accablant concernant l’empire de la CDG. Hormis la faiblesse de la rentabilité de plusieurs activités de la CDG, la Cour des comptes a dénoncé vigoureusement la gouvernance au sein de la CDG et ses filiales.

En effet, selon la Cour des comptes, le DG de la CDG concentre des pouvoirs de gestions étendus, face à une commission de surveillance à caractère juste consultatif. Selon la Cour des comptes, le DG a le dernier mot dans toutes les opérations en matière d’investissement, de recrutement et de nomination dans les postes de responsabilité et même de création et suppression de structures.

 «Cette concentration de pouvoirs étendus entre les mains d’une seule personne n’est pas en adéquation avec les règles de bonne gouvernance universellement admises. Elle ne favorise pas l’instauration d’une maîtrise des risques, indispensable à la sécurisation des ressources confiées», rapporte le rapport.

Pour dépasser cette situation critique et résoudre les problèmes majeurs que connait la CDG, les juges de Driss Jettou ont formulé plusieurs recommandations, parmi lequelles :

– Procéder à la refonte du cadre juridique et institutionnel régissant CDG, de manière à ce qu’il puisse se conformer aux meilleures pratiques de gouvernance d’entreprise.

– Renforcer le dispositif de contrôle interne et mettre en place un dispositif de gestion des risques à l’échelle du groupe.

– Assortir ses choix stratégiques par des plans opérationnels réalisables selon un échéancier précis et par des mécanismes d’évaluation et de suivi;

-Renforcer les mécanismes de pilotage afin d’assurer un suivi rapproché des filiales et participations.

– Combler le déficit enregistré dans le suivi de certaines filiales et participations.

 – Formaliser des règles encadrant la gestion du portefeuille des participations directes en ce qui concerne la concentration des investissements, l’exposition par secteur et par contrepartie.

 – Renforcer la fonction pilotage des filiales et participations afin de s’orienter vers une organisation cible permettant la redistribution des rôles entre les différents intervenants en vue de pouvoir exercer un suivi efficace permettant d’éviter les chevauchements et la dilution des responsabilités.

– Mettre en place une politique clarifiant les règles de remontée des dividendes par les filiales et participations et revoir celles qui ne le font pas.

– Se recentrer sur son métier de base notamment la conservation et la gestion des fonds d’épargne;

 – Étudier l’opportunité de sortir de l’activité «bois», des sociétés de services aux entreprises et des sociétés de développement local;

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