Les projets que la société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) entend lancer cette année ont été dévoilés par le directeur général Anouar Benazzouz. Extension du réseau, construction de la nouvelle autoroute en site propre de Tit-Mellil-Berrechid sur 30 km (pour un financement de plus de 2 milliards de DH), lancement de l’autoroute Gercif-Nador West Med sur 105 km et de l’autoroute Casablanca-Rabat continentale qui reliera le contournement de Rabat au contournement de Casablanca sur 60 km… Ce sont autant de projets inscrits à l’agenda 2020 de l’ADM.
Après avoir fait le bilan de l’exercice 2019, M. Benazzouz a laissé entendre que des progrès significatifs ont été enregistrés. «Le trafic autoroutier est en croissance de plus de 5% au 27 décembre, bien au-delà de la croissance du PIB. L’évolution du trafic est généralement rapprochée à la croissance du PIB pour les poids lourds parce qu’il s’agit de l’activité économique», a-t-il déclaré, dans une interview accordée à La Vie éco.
Selon le DG de l’ADM, la vitesse des grosses réparations a connu une accélération ainsi que le rythme de croissance du télépéage (807.000 en 2019 contre 400.000 en 2016). Aussi, la majorité des prestataires de l’ADM aujourd’hui sont des entités marocaines, a-t-il précisé.
Et de souligner : «Le modèle économique d’ADM qui a bien fonctionné jusqu’ici, consiste en un montage dans lequel l’Etat assure 25% de l’investissement et les 75% restants sont financés grâce à la dette. Une fois l’ouvrage construit, le péage permet de payer le principal et la dette. Sauf que les autoroutes ne sont pas toutes rentables.»
D’après ses explications, sur les 1.800 km de réseau, seulement 800 sont à l’équilibre à ce jour tandis que 1000 km sont déficitaires et n’arrivent pas à payer leur dette. «Nous faisons une péréquation pour l’Etat qui va nous aider à garantir l’aménagement du territoire», a assuré le directeur général de l’ADM.
