PCNS.. Débat sur un nouveau super cycle des matières premières

L’éventualité d’un nouveau super cycle des matières premières, se traduisant par une hausse durable des prix de ces commodités, a été au centre d’un webinaire organisé, mercredi, par le Policy Center for the New South (PCNS).

Les participants à cette rencontre, placée sous le thème ‘Prix des matières premières : vers un nouveau super cycle ? », ont analysé la trajectoire actuelle des prix des commodités conjuguée à d’autres facteurs confluents, y compris des perspectives de croissance économique favorables, soutenues par des politiques monétaires et budgétaires accommodante.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire général de Office National des Hydrocarbures et des Mines Abdellah Mouttaqi, a évoqué des tendances actuelles à l’échelle mondiale impactant les prix des matières premières telles que la transition écologique ainsi que l’urbanisation et l’industrialisation grandissantes dans les différents pays.

Toutefois, Il a jugé prématuré de parler d’un nouveau super cycle, anticipant un équilibrage des prix des matières premières, qui vont retrouver leur niveaux de prix d’avant crise.

Et de rappeler l’impact du déclenchement de la crise sanitaire sur les prix des métaux et de l’énergie, provoquant une dégringolade des cours au niveau mondial, avant de retrouver une trajectoire haussière poussée par les politiques de relance économique.

L’évolution des cours dépend également, selon M. Mouttaqi, de l’accès à de nouvelles réserves de certains métaux et l’émergence de nouvelles zones de production. Il a à cet égard fait remarquer que le secteur des métaux stratégiques est marquée par une stabilité au niveau de la composition des opérateurs clés.

Pour sa part, Marie-Louise Djigbenou Kre, économiste chercheur à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a mis l’accent sur la remontée remarquable des cours de matières premières depuis le début de l’année 2021, expliquant qu’un super cycle se traduirait par une hausse prolongée dans le temps au cours d’une décennie de ces cours.

Cela « impliquerait une dynamique qui serait auto-entretenue et qui traduirait la capacité de la demande de pourvoir soutenir durablement la hausse des cours », a-t-elle fait valoir.

Cependant, l’économiste a estimé qu’il est encore trop tôt de se prononcer sur un nouveau super cycle, dans une conjoncture marquée par les efforts publics de la relance et les politiques favorables des banques centrales, qui ont entraîné dans leur sillage une hausse des cours.

De son côté, Francis Perrin, Senior Fellow au PCNS, s’est focalisé sur l’évolution des prix du pétrole, expliquant que les cours de l’or noir connaissent une hausse soutenue depuis novembre 2020.

Une telle hausse est le résultat d’un effet rattrapage par rapport à l’effondrement des prix entre janvier et avril 2020 suite à la crise pandémique, a-t-il relevé, faisant remarquer qu’il est trop tôt pour parler d’un nouveau super cycle, un concept qui suppose une durée beaucoup plus longue.

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