Mme El Mansouri : La problématique de l’habitat menaçant ruine revêt un caractère complexe et multidimensionnel

La problématique de l’habitat menaçant ruine revêt un caractère complexe et multidimensionnel, a indiqué, mercredi à Rabat, la ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri. La ministre s’exprimait lors de la 3e session du Conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR)

«Nous accordons une attention particulière à la problématique de l’habitat menaçant ruine qui revêt un caractère complexe et multidimensionnel car d’une part, elle représente une menace pour les vies humaines et d’autre part, elle entache le paysage urbanistique, aggravée par la complexité de l’intervention imposée par la prolifération continue de ce phénomène», a souligné Mme EL MANSOURI, dans une allocution, lue en son nom par le secrétaire général du département de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Youssef Hosni, qui a présidé les travaux de cette session consacrée à l’évaluation des réalisations de l’Agence au titre de l’année 2022 et à l’approbation de son plan d’action pour 2023..

 

« Aujourd’hui, il est nécessaire de fédérer et de converger davantage les efforts afin de mettre à la disposition des régions une vision prospective permettant des interventions préventives et correctives pour améliorer le cadre de vie des citoyens et mettre à niveau le cadre bâti, dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du Nouveau modèle de développement et de la régionalisation avancée », a-t-elle ajouté.

 

Conformément aux Hautes Instructions Royales visant la préservation des vies humaines et l’amélioration du cadre de vie des citoyens, à travers la lutte contre l’habitat insalubre et les disparités territoriales, la ministre a rappelé que son département a veillé à l’activation et à l’opérationnalisation de l’ANRUR, créée dans le cadre de la loi 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine, notant que c’est ainsi que cette Agence, qui joue un rôle indéniable dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens, a été dotée d’une stratégie et des moyens financiers et humains lui permettant d’assurer ses missions dans de bonnes conditions.

 

Et de relever que cette session revêt une importance particulière du fait qu’il s’agit d’une affirmation du lancement effectif de l’Agence qui a pu, grâce à un accompagnement, appliquer les prérogatives et attributions qui lui ont été conférées par la loi et son décret d’application.

 

Elle a ajouté que l’Agence a mandaté des bureaux d’études spécialisés pour effectuer un recensement exhaustif des bâtiments menaçant ruine au niveau de six régions, dans la perspective de généraliser cette expérience aux autres régions du Royaume, précisant que cette opération a permis de conduire l’expertise technique nécessaire de même qu’elle a contribué à constituer une base de données géographiques et socio-économiques sur ces bâtiments et leurs habitants.

 

La ministre a souligné que l’exploitation de ces données a permis la création d’un observatoire national de veille qui permet à l’agence et à l’ensemble des acteurs de maîtriser les risques potentiels selon une approche prospective, ajoutant qu’en parallèle et dans le cadre de la réalisation de la cohésion sociale et la réhabilitation des quartiers sous-équipés, l’Agence a entamé des études pour la conception de plans de rénovation urbaine de plusieurs quartiers vulnérables.

 

Après avoir débattu de l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour de la session, le conseil d’administration a approuvé à l’unanimité les rapports moral et financier relatifs à l’année 2022 ainsi que le plan d’action pour la période 2023-2025. Il a également adopté les résolutions proposées.

 

Dans ce cadre, quatre conventions de partenariat et de coopération ont été approuvées. La première, avec le ministère de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, porte sur la formation continue des professions liées aux opérations de réhabilitation des bâtiments menaçant ruine et l’accompagnement des bénéficiaires de la formation pour la création de petites entreprises spécialisées dans ce domaine. La deuxième convention concerne un partenariat avec l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, avec pour objectif de faciliter l’accès aux informations et aux documents fonciers et juridiques dont elle dispose, dans les domaines liés aux missions de l’ANRUR.

 

Deux autres conventions de partenariat ont été également approuvées, l’une avec l’Ordre National des Architectes et l’autre avec l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographes. Elles portent sur la réalisation des études et des travaux topographiques et fonciers ainsi que sur l’assistance technique et architecturale aux projets relatifs aux bâtiments menaçant ruine et aux quartiers concernés par les opérations de rénovation urbaine, en plus des échanges scientifiques et techniques et le conseil.

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