Maroc : Suspension temporaire de la campagne de contrôle des motos, décision de Aziz Akhannouch
Une période transitoire de 12 mois
D’après des sources gouvernementales, Aziz Akhannouch a pris attache avec Abdesamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, afin de demander un moratoire de 12 mois. L’objectif est de donner aux conducteurs le temps nécessaire pour se conformer aux normes techniques et réglementaires en vigueur.
Cette période transitoire sera mise à profit pour :
Mener des campagnes de sensibilisation sur les dangers liés à la modification des caractéristiques techniques des moteurs, pratique qui augmente significativement les risques d’accidents de la route.
Renforcer la responsabilité des importateurs et distributeurs de motos, afin de s’assurer que les modèles mis en circulation respectent bien les standards légaux.
Un sujet sensible pour des milliers de Marocains
Le secteur des deux-roues au Maroc est particulièrement important. Des centaines de milliers de motos circulent dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech ou Agadir, où elles représentent un moyen de transport accessible et rapide. Toutefois, la forte présence de ces véhicules s’accompagne d’un taux élevé d’accidents : selon l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), près de 30 % des victimes de la route concernent les conducteurs et passagers de motos et cyclomoteurs.
Vers une meilleure régulation du marché
Le gouvernement entend ainsi instaurer un équilibre entre sécurité routière et acceptabilité sociale. En effet, de nombreux conducteurs ont exprimé leur crainte face à la rigueur des contrôles, notamment ceux qui utilisent leur moto pour travailler (livreurs, artisans, petits commerçants).
L’initiative vise à éviter une confrontation directe avec cette catégorie de citoyens, tout en posant les bases d’une réglementation plus stricte à moyen terme. Les prochains mois seront donc décisifs pour mettre en place une stratégie durable conciliant sécurité, légalité et besoins socio-économiques.
