Le marché immobilier marocain a connu des fluctuations notables au deuxième trimestre de 2024. Selon les données fournies par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a reculé de 0,4% en glissement annuel.
Ce mouvement résulte principalement de la baisse des prix des biens résidentiels et des terrains, tandis que les biens à usage professionnel ont enregistré une légère hausse.
Le recul de l’IPAI est largement attribué à une baisse de 0,6% des prix des biens résidentiels et des terrains. En particulier, les appartements ont vu leurs prix baisser de 0,4%, les maisons de 2%, et les villas de 1%.
Cette tendance reflète les ajustements du marché face aux défis économiques actuels, offrant des opportunités pour les acheteurs à la recherche de biens résidentiels à des prix plus accessibles.
En revanche, les biens à usage professionnel ont connu une hausse de 0,4% en glissement annuel, tirée par l’augmentation des prix des locaux commerciaux (+0,2%) et des bureaux (+0,7%).
Cette légère augmentation témoigne de la résilience du secteur professionnel, soutenu par des perspectives économiques favorables et une demande constante en espaces de bureaux.
Malgré la baisse des prix, le nombre de transactions immobilières a augmenté de 12,1% au T2-2024. Cette hausse est particulièrement marquée dans le segment résidentiel (+11,1%) et pour les terrains (+25,6%).
Les appartements ont bénéficié d’une augmentation des ventes de 11,8%, tandis que les maisons ont enregistré une hausse modeste de 1,1%. En revanche, les transactions pour les villas ont légèrement diminué de 2,6%.
Dans le segment des biens à usage professionnel, les transactions ont reculé de 2,3%, en raison d’une baisse de 3% des ventes des locaux commerciaux.
Cependant, les bureaux ont vu leurs ventes augmenter de 1%, soulignant une certaine stabilité dans ce sous-segment du marché.
À l’échelle régionale, l’IPAI a montré des variations notables. Des hausses trimestrielles ont été observées à Agadir (+1,4%) et Oujda (+0,1%), tandis que des baisses ont été enregistrées à Meknès (-0,4%) et Tanger (-1%). Rabat et Fès ont connu une stagnation des prix, indiquant une stabilité relative dans ces marchés.
Le deuxième trimestre de 2024 a mis en évidence les dynamiques contrastées du marché immobilier marocain. Alors que les prix des actifs immobiliers ont globalement diminué, le nombre de transactions a augmenté, témoignant de la vitalité du marché et de l’adaptabilité des acteurs face aux conditions économiques changeantes.
L’immobilier résidentiel continue de s’ajuster, tandis que le secteur professionnel montre des signes de résilience, notamment dans les grandes villes.
Ces tendances seront à surveiller de près dans les prochains trimestres, en particulier à l’approche d’événements majeurs comme la Coupe du Monde 2030.
