L’Habitat secoué par un nouveau scandale financier

Quelques jours à peine après le scandale de corruption financière récemment découvert au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, dont le héros était l’ex-ministre Talbi Alami, qui a créé un site de camping pour 250 millions de centimes, un autre scandale similaire éclate. Cette fois c’est au sein du ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville. On a annoncé, en effet, l’allocation d’un budget énorme pour «la réorganisation du ministère», au mépris de la crise sanitaire due au coronavirus et sans tenir compte des recommandations du Premier ministre aux ministères pour rationaliser leurs ressources et faire preuve d’austérité dans la gestion de leurs dépenses.

Ladite réorganisation, pour rappel, débloquerait une enveloppe budgétaire d’environ 5 millions de dirhams. Un chiffre qui soulève plus d’un point d’interrogation sur la faisabilité de l’étude controversée, compte tenu de son coût exorbitant et de l’ampleur à laquelle l’«accord d’étude» à signer respecte les lois et les procédures en vigueur. D’autant plus que la ministre a ouvert la voie pour faire passer l’accord qui sent la corruption financière en désignant ses proches collaborateurs comme chefs par intérim de la Direction des Systèmes de Communication et des Médias de la Direction des Systèmes de Communication, de Coopération et des Médias et de la Direction des Moyens Publics de la Direction des Ressources Humaines, des Moyens Financiers et Publics du ministère, qui a laissé un état de tension dans les couloirs du ministère.

Par ailleurs, l’opposition au sein du ministère considère que les récentes nominations effectuées au détriment des compétences qui travaillent depuis des années au sein du ministère de l’Habitat et qui ont acquis une expérience professionnelle comme un simple atout que Bouchareb exploite comme étant une couverture juridique pour faire passer l’accord susmentionné et d’autres accords en préparation.

Une grande question se pose alors concernant le contexte temporel de la réorganisation du ministère, dont l’étude a nécessité des dizaines de millions de deniers publics. Les mois restants de Bouchareb à la tête du ministère seront-ils suffisants pour mettre en œuvre les recommandations de ladite étude, sachant que la date des élections législatives approche ?

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