Le ralentissement affecte l’économie marocaine

Depuis le début de cette année, le terme «ralentissement» revient plus souvent. Ce ralentissement explique l’attentisme qui affecte le secteur économique au Maroc. Au niveau de la croissance, le PIB n’a progressé que de 3%. Le Haut commissariat au plan prévoit une croissance de 2,7%, alors que Bank Al Maghrib table sur un taux de 2,8%.

Concernant la consommation, au premier semestre 2019, les dépenses de consommation des ménages ont enregistré seulement 2,9% après 3,2% l’année précédente. Un recul qui s’explique par la baisse des transferts des MRE, le recul des importations de produits finis de consommation et la baisse de la valeur ajoutée agricole.

Les dépôts bancaires, quant à eux, n’ont crû que de 2,9% en 2018, moins vite que les crédits (+3,3% hors affacturage du crédit TVA). Les dépôts bancaires n’ont crû que de 2,9% en 2018, moins vite que les crédits (+3,3% hors affacturage du crédit TVA).

Les exportations connaissent également un ralentissement dû au tassement des exportations automobiles et des ventes de phosphates et dérivés et à la baisse des exportations du textile et du cuir.

Ce ralentissement intervient au moment où tous les regards sont rivés sur le gouvernement, et le remaniement considéré comme imminent. Une rentrée «calme», souligne Youssef Alaoui, président de la FISA. «Une croissance de 3% n’est pas suffisante pour créer des emplois», selon ce dernier. Or, le vrai indicateur «c’est le nombre d’emplois créés».

«Tout est à l’arrêt jusqu’à ce que les instructions de Sa Majesté soient appliquées», indique de son côté le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi, faisant allusion au remaniement annoncé par S.M. le Roi Mohammed VI lors de son dernier discours.

Quelles sont les causes de cette rentrée «calme» ? Selon Abdelkader Boukhriss, président de la commission climat des affaires à la CGEM, plusieurs raisons expliquent ce «calme». «Nos partenaires traditionnels, notamment l’Europe, ne se portent pas bien. Forcément nos opérateurs orientés vers l’international n’ont pas de visibilité. On vient de sortir d’une mauvaise récolte agricole impactant la demande notamment dans le monde rural. Sur le volet politique, nous avons une rentrée perturbée avec ce remaniement que tout le monde attend. Il y a donc de l’attentisme», précise-t-il.

Toutefois, le chef de gouvernement Saâdeddine El Othmani a fait plusieurs réalisations notamment sur le volet législatif. Des dossiers importants ont enregistré des avancées majeures : le remboursement de la TVA, le dialogue social, l’AMO des indépendants, loi-cadre sur l’Education, le conseil des langues, les Soulalyates…

Lors de son intervention à l’Université d’été de la CGEM, le 14 septembre dernier, souligne «qu’il faut arrêter de s’auto-flageller. On doit prendre conscience que plusieurs choses ont été réalisées, mais en même temps, il y a encore des choses à faire».

El Othmani s’est attardé sur le dossier du remboursement de la TVA rappelant que sur 40 MMDH d’arriérés, 33 MMDH ont été remboursés. De l’argent frais injecté sur le marché et qui «aurait dû booster l’économie marocaine».

Le chef du gouvernement réitère son appel à la confiance pour la énième fois devant le parterre des hommes d’affaires : «Mon dernier message est qu’il faut garder confiance. Il faut avoir confiance dans notre pays, en S.M. le Roi qui a une vision et qui supervise les grands chantiers afin de supprimer les obstacles et les résistances… Il faut aussi s’entraider. Il n’y a aucune réforme stratégique qui peut aboutir sans l’entraide entre les différents partenaires…».

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