Le Prof. Dr. Markus Schäfer en Guest-star à l’Ecole Hassania des Travaux Publics

Monsieur Markus Schäfer, professeur de Structural Engineering and Composite Structures au Département of Engineering de l’Université du Luxembourg et président du groupe TC250/SC4-WG du Comité Européen de Normalisation (CEN), à la fin de sa visite au MAROC a animé une conférence publique sur « la construction durable et le développement de la deuxième génération des Eurocodes : Nouvelles règles pour l’Eurocode 4, structures mixtes acier-béton », à l’enceinte de l’Ecole Hassania des Travaux Publics à Casablanca le Samedi 15 octobre 2022. Cette conférence au profit des étudiants de l’Ecole Hassania des Travaux Publics, particulièrement les étudiants du Département Ponts, Chaussées et Transport et Equipe de Recherche en Ingénierie de la Construction (ERIC), a connu également la participation d’associations professionnelles et autres universitaires chercheurs. Pendant cette journée, l’assistance a débattu de tout ce qui concerne de près ou de loin l’application de l’Eurocode 4 dans les constructions. En marge de cet évènement, BTPnews a rencontré monsieur Markus Schäfer pour plus de détails.

K.Fa

Entretien.

BTPnews : Dans quel cadre intervient cette session de formation dont vous êtes l’invité ?

Markus Schäfer : Dans un premier lieu, cette session de formation s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Luxemburg dont une importante délégation officielle s’est rendue la semaine dernière à Casablanca. Elle s’inscrit également dans cette volonté manifestée de développer la coopération académique et scientifique entre l’Ecole Hassania des Travaux Publics et l’Université de Luxemburg. C’est parfaitement dans ce cadre que j’ai été invité pour animer et échanger avec les étudiants autour des nouveautés de l’Eurocode et les possibilités pour les études au Luxembourg.

Concrètement, comment cette coopération est-elle réalisable ?

Premièrement, on a débattu des possibilités d’échange et de collaboration dans le domaine de la recherche en ingénierie entre les deux universités. On a évoqué également la possibilité de développer des projets communs et le partage des informations et des données scientifiques entre les étudiants des deux universités. Nous avons aussi l’ambition de faire bénéficier les étudiants marocains de l’Ecole Hassania des Travaux Publics, des études en Luxemburg, à titre d’exemple le programme master in civil engineering, Megastructures with sustainable ressources. En parallèle les projets internationaux comme l’Erasmus+ peuvent constituer une base pour des projets communs et des échanges d’étudiants et de doctorants. Nous souhaitons poursuivre les échanges sur les Eurocodes, car d’après monsieur le président de l’AMBC association marocaine des bureaux de contrôle technique, le Maroc a déjà mis en place l’amendement de certaines normes nationales en conformité avec les Eurocodes, ce qui est très intéressant pour les étudiants.

Peut-on avoir une idée sur les principales nouveautés de l’Eurocode ?   

Je pense que le plus important des nouveautés reste la mise à jour et l’adaptation des Eurocodes qui ont été développés durant les années 80 et 90. L’idée de la commission européenne était de faire un review de ces Eurocode pour plus d’harmonisation, de simplification de la mise en pratique et l’adaptation à l’état de la technique.

Selon vous, comment peut-on faire du BTP un secteur éco-friendly ?

La demande en matériaux de construction ne cesse de se développer pour répondre aux besoins incessants de l’urbanisme et du bâtiment. De l’autre côté, les ressources sont de plus en plus limitées. Il est aujourd’hui donc important de s’adapter, mais surtout d’optimiser l’usage des ressources énergétiques. Il faut aussi investir davantage dans les matériaux durables par exemple le ciment à bas carbone ou les matériaux de haute performance, de garantir le recyclage des matériaux de construction et encore à un niveau supérieur, la réutilisation d’éléments de construction entiers. Je pense aussi qu’il faut continuer à développer de nouvelles technologies pour assurer la résistance et la durabilité escompté dans tout acte de bâtir.

Propos recueillis par

Khalid Fakher

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