Le Maroc exporte de l’énergie électrique vers son voisin ibérique l’Espagne

Le Maroc, importait de l’énergie produite par l’Espagne, commence, depuis le début de l’année, à exporter cette énergie vers son voisin ibérique. Depuis décembre dernier, on assiste à la suspension de quatre centrales thermiques de leur production, parce que le gouvernement de Pedro Sanchez a lancé un programme de transition énergétique. Cette suspension coïncide avec le début de production de la centrale thermique de Safi. Le Maroc et l’Espagne ont ainsi échangé leurs rôles : l’exportateur d’énergie électrique est devenu importateur, et vice versa.

Soulignons que neuf autres centrales thermiques sont en cours de cessation ou de ralentissement de production. Ces dernières stopperont totalement leur production en 2025. Selon El Periodico de Energia : «Le Maroc a connecté sa centrale de Safi juste après que l’Espagne a décidé de déconnecter ses installations.»

Le texte rappelle que les deux pays sont reliés par deux interconnexions électriques à travers lesquelles le voisin du nord exporte sa production. La balance énergétique penche à présent en faveur du Royaume depuis la déconnexion de ses centrales à charbon chez le voisin ibérique.

D’après la même source, cela s’explique par les prix abordables de l’énergie nationale. «Le prix de l’énergie marocaine est compétitif vu qu’il n’adhère pas au système européen d’échange de quota d’émission», souligne le spécialiste du secteur. Cette décision déplaît aux syndicalistes des centrales fermées. Le fait de faire appel à l’énergie marocaine est une démarche «absurde» et ne prend pas en considération le maintien d’une source d’énergie autochtone, souligne le président du comité d’entreprise d’Endesa, le syndicaliste Juan Sobredo. Des responsables du gouvernement de Castille-et-León, l’une des régions affectées par la fermeture des centrales à charbon, ont eux aussi critiqué l’énergie importée du Royaume la qualifiant de «polluante». Ceux-ci ont reproché au gouvernement central de mettre à mort les installations espagnoles pour ensuite se procurer cette source d’énergie auprès du Maroc «au lieu d’opter pour un mix énergétique».

Pour le journal proche de la droite ABC, cette décision est aberrante. «L’Espagne renonce à extraire son charbon et à le consommer pour des raisons environnementales mais achète l’énergie que génère ce combustible, laquelle est aussi polluante, dans un centre situé à 600 km au sud de la péninsule».

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