La mauvaise gestion, un point noir pour une ville blanche !

Casablanca connaît réellement un déficit de gouvernance, avait souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans un discours inaugural au Parlement en 2013. Depuis cette date, il a été créé un fonds de développement de la capitale économique avec un important budget alloué à des projets dont les échéances ont été dépassées. Certains ont été livrés rapidement, mais beaucoup ne le sont pas sans aucune explication. Et pour cause : une mauvaise gestion qui constitue un point noir pour cette ville blanche.

En effet, les dernières inondations de Casablanca ont mis au grand jour les différents dysfonctionnements d’assainissement. Mais la goutte qui a fait déborder le vase, le silence total et l’irresponsabilité du conseil de la ville. Ce dernier jetant toute la responsabilité sur la Lydec. Cette situation suscite l’indignation des Casablancais qu’ils ont exprimée sur les réseaux sociaux à travers leurs témoignages et leurs photos.

Autre problème : l’occupation de l’espace public prend une ampleur quasi-incontrôlable dans différents quartiers au centre-ville comme à la périphérie, à Bourgogne comme à Sidi Moumen, en passant par le Maârif. Il y a véritablement une régression au niveau de la gestion publique de la ville. Ce qui provoque un embouteillage et rend la circulation infernale.

Sur le plan du transport, des taxis, dont l’état est déplorable, continuent à circuler dans la ville. Les grands taxis imposent leurs tarifs, les petits choisissent leur destination. En plus, les chantiers de construction ou de restauration trainent de manière problématique, à l’image de la coupole Zevaco qui est en travaux depuis quasiment dix ans.

Entre l’absence des espaces verts et la pollution industrielle et automobile, l’environnement à Casablanca se détériore. Les arbres, notre seule source d’oxygène dans la ville, ont été remplacés par des palmiers Washington qui ne sont adaptés ni à l’environnement de la ville ni à ses besoins en termes de verdure. Une ville totalement déshumanisée, pratiquement sans jardins, sans espaces de loisirs, sachant que cela peut avoir un impact négatif sur la vie des citoyens, non seulement sur le plan de leur santé et de leur bien-être, mais aussi en termes de civisme et de sentiment d’insécurité. Qu’est-ce qui pousse à entreprendre une telle démarche dans une ville où il y a des architectes, des intellectuels et des ingénieurs qui peuvent pourtant donner des idées innovantes ?

Bref, tant que les décideurs locaux ne considèrent pas leur ville et leur pays comme leur propre maison, leur irresponsabilité aura des conséquences sur les citoyens qui les ont élus. A bon entendeur, salut !

K. FAKHIR

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