France… Construction Composites Bois met au point un béton de bois à bilan carbone négatif
L’entreprise iséroise Construction Composites Bois met au point Lignoroc, un béton de bois à bilan carbone négatif de – 236 kg de CO 2 par mètre cube. Dans ce nouveau matériau, les granulats ligneux remplacent le sable et le gravier.
Le procédé de fabrication mécanique n’a pas recours à la chimie, car le produit fini n’a besoin d’aucun traitement anti-feu, ni antifongique ni anti-termites, impactant peu les réserves de carbone accumulées par l’arbre durant des décennies. Si bien qu’une maison de 120 mètres carrés bâtie avec des panneaux préfabriqués autoportants en Lignoroc stocke encore 6 tonnes de CO2 dans son enveloppe murale. Quand l’équivalent en moellons, béton traditionnel ou briques en a produit respectivement 5, 10 et 20. Et ce matériau avec un déphasage thermique de 21 heures -12 étant déjà une très bonne performance – ne nécessite aucune isolation complémentaire pour maintenir une maison fraîche l’été et facile à chauffer l’hiver.
Financée sur fonds propres depuis sa création en 2006, Construction Composites Bois cherche 15 millions d’euros, dont 5 millions en capitaux. «A part le chalet canadien en rondin brut, je ne connais pas d’autre matériau de construction au monde avec un bilan carbone négatif», dit Rémi Ischia, directeur général de Construction
Pour rappel, Construction Composites Bois a été créé en 2006 par François Cochet, alors à la tête de la scierie Bois du Dauphiné, qui cherchait à valoriser les bois de trituration délaissés par la filière du bois d’oeuvre (construction et mobilier), dont le débouché traditionnel dans la papeterie s’effondrait. L’entreprise iséroise a construit clés en main une soixantaine de bâtiments en France et en Italie.
Aujourd’hui, la société commercialise son procédé sous licence technologique, à Spurgin Léonhart, leader français de la construction préfabriquée, et Préfa du Léman. Elle cherche 15 millions d’euros, dont 5 en capitaux, et poursuit de nouvelles applications dans les sols sportifs.
K. FAKHIR