Finance climatique : L’alliance essentielle pour accélérer l’adaptation en Afrique

Face à l’urgence climatique, l’Afrique doit renforcer sa résilience en mobilisant des financements adaptés. Pour combler le déficit de financement de l’adaptation, une coopération accrue entre les gouvernements, les banques de développement et le secteur privé est indispensable. C’est ce que souligne Michael Hillary dans une tribune, mettant en avant le rôle clé des institutions financières dans la mobilisation de capitaux pour des projets à fort impact.

Si les sommets mondiaux comme la COP28, la COP29 et le prochain Finance in Common Summit (FiCS) 2025 appellent à intensifier les investissements dans l’adaptation climatique, leur succès repose sur la mise en œuvre de solutions financières innovantes. Le financement mixte, les garanties et les obligations vertes figurent parmi les outils essentiels pour atténuer les risques et encourager l’engagement du secteur privé.

Les institutions de financement du développement (IFD) jouent un rôle moteur dans cette dynamique. La Banque de développement d’Afrique australe (DBSA), par exemple, s’est illustrée à travers des partenariats stratégiques avec l’AIIB (Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures) et l’AFD (Agence française de développement). Leur action conjointe a permis de stimuler l’adoption des énergies renouvelables, la sécurisation de l’eau et la résilience des systèmes alimentaires.

Parmi les initiatives phares :

– Le Climate Finance Facility, qui applique un modèle de banque verte pour réduire les risques et attirer les investisseurs privés.

– Le programme de réutilisation de l’eau, qui développe des solutions innovantes face aux sécheresses et aux inondations.

– Le Embedded Generation Investment Programme, en partenariat avec le Fonds vert pour le climat, pour accélérer la transition énergétique.

Ces actions démontrent que des solutions financières adaptées peuvent transformer les ambitions climatiques en résultats concrets, renforçant la résilience des communautés, créant des emplois et favorisant une croissance économique durable.

Le message des COP28, COP29 et des discussions en cours au G20 et au FiCS 2025 est clair : l’accélération du financement de l’adaptation nécessite une collaboration sans précédent. Gouvernements, institutions financières et secteur privé doivent conjuguer leurs efforts pour débloquer des fonds et garantir que ces investissements produisent des bénéfices sociaux et économiques durables.

Le moment d’agir est venu. En misant sur la coopération et des instruments financiers adaptés, l’Afrique peut bâtir un avenir plus résilient face aux défis climatiques.

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