BAM.. L’immobilier est sur la voie de retrouver sa bonne santé

L’immobilier, secteur en quête de boussole avant même l’avènement de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), semble partir sur un bon pied au cours du deuxième trimestre de cette année, reflétant un regain de confiance dans les perspectives post-crise.

Cette tendance s’est confirmée sur le terrain avec la montée en puissance du nombre des transactions pour l’ensemble des catégories d’actifs (résidentiel, foncier et professionnel), accompagnée d’une baisse « encourageante » des prix.

D’ailleurs, c’est ce qu’ont indiqué Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) dans leur bulletin d’informations sur l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) au titre du 2ème trimestre de 2021.

Les transactions ont, en effet, signé une hausse spectaculaire de 220,5% par rapport au T2-2020, couvrant des augmentations au niveau du résidentiel (+186,8%), du foncier (393,9%) et du professionnel (+198,5%). A l’origine de ces progressions, soutenues notamment par un repli des prix oscillant entre 1% et 4,9%, la précipitation à reprendre l’activité et surtout, à liquider l’ancien stock afin d’amorcer une nouvelle dynamique.

Dans ce sens, Adnane Bajeddi, MRICS (member of the Royal Institution of Chartered Surveyors) et expert en immobilier, a fait remarquer qu’à la suite de la pandémie du Covid-19, « nous assistons actuellement à un recul des prix des actifs immobiliers, ce qui est tout à fait naturel, dans la mesure où les prix deviennent plus justes ».

La situation d’avant crise était caractérisée par des prix de l’immobilier en excès par rapport à la réalité du marché, voire même hors portée sur certaines zones à fort potentiel socio-économique, a-t-il expliqué à la MAP.

Et de soutenir: Sous l’effet des contraintes conjoncturelles actuelles, les vendeurs sont de plus en plus enclins à fixer leurs prix avec mesure, afin de s’assurer d’une transaction rapide, et pour certains promoteurs immobiliers, afin de liquider leur stock d’invendus; D’où le recul enregistré par l’IPAI ».

Outre la baisse des prix des actifs immobiliers et le regain de confiance dans les perspectives futures de l’évolution du marché immobilier, l’augmentation du volume des transactions immobilières peut être justifiée par la reprise de la demande des opérateurs économiques et ce, sous l’impulsion de plusieurs facteurs, a fait valoir M. Bajeddi.

Il s’agit, dans un premier temps, des incitations fiscales sur les droits d’enregistrement instaurées par l’Etat, en accordant une exonération totale sur l’acquisition des logements sociaux ou à faible valeur immobilière et un abattement de 50% sur l’acquisition de logements ou terrains destinés à un usage d’habitation (sous certaines conditions), ainsi que des taux des crédits immobiliers qui deviennent de plus en plus intéressants à même d’encourager les encours immobiliers, lesquels ont affiché une croissance de 4,4% à fin mai 2021, a-t-il précisé.

Il est aussi question du rebond des transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) de 48% par rapport au 1er semestre 2020, pour s’établir à plus de 44,19 milliards de dirhams (MMDH), d’après l’expert qui a relevé qu’une bonne partie de ces fonds est destinée à l’investissement en immobilier.

K. Fakhir

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