La sécurité routière au cœur des priorités du Conseil consultatif de l’UNRSF à Genève

Réunis lundi au Palais des Nations à Genève à l’occasion de la 10e session du Conseil consultatif du Fonds des Nations unies pour la sécurité routière (UNRSF), les participants ont unanimement souligné que la mobilisation de financements reste essentielle pour faire progresser les politiques de sécurité routière à l’échelle mondiale.

Présidant cette session, le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a mis en avant le rôle central du financement dans les discussions. Il a notamment insisté sur la nécessité de trouver de nouveaux bailleurs de fonds pour renforcer les actions menées sur le terrain.

Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, a salué l’importance stratégique de cette rencontre, enrichie par la participation de figures influentes. Il a rappelé l’implication du Maroc dans cette dynamique, notamment lors de la quatrième Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière tenue à Marrakech.

La crise de la sécurité routière constitue, selon M. Todt, une « pandémie silencieuse » qui fait chaque année des ravages, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes. Elle représente une menace majeure pour les familles, les systèmes de santé et les économies nationales. Il a souligné que, bien que des résultats concrets aient été enregistrés, un changement profond nécessite des actions plus audacieuses et un soutien accru.

Dans cette optique, il a exhorté le Conseil à dépasser les approches traditionnelles et à adopter des stratégies de financement innovantes. Il a également plaidé pour faire du Fonds un outil exemplaire capable de soutenir des programmes dans les pays en développement, touchant à l’éducation, au comportement des usagers de la route, à l’application des lois, ainsi qu’à la sécurité des véhicules, des infrastructures et des services de secours.

Prenant également la parole, le Dr Etienne Krug, directeur du département des déterminants sociaux de la santé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné que cette session avait permis d’élaborer des plans d’action en lien avec la Déclaration de Marrakech signée récemment. Pour lui, l’insécurité routière reste un fléau mondial, responsable d’environ deux millions de décès par an, dont une large part concerne les jeunes. « C’est aujourd’hui la première cause de mortalité chez les jeunes », a-t-il alerté.

Le Dr Krug a insisté sur le caractère rentable des interventions en matière de sécurité routière : « Un investissement initial bien ciblé peut être rapidement amorti, tant les pertes humaines et les dégâts matériels liés aux accidents sont coûteux ». Il a ainsi réaffirmé l’impératif d’un soutien financier accru, en particulier pour les pays en développement qui peinent à lancer les projets nécessaires pour améliorer la sécurité routière.

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