Une nouvelle alerte industrielle a frappé la zone d’Oulad Bourahma à Kénitra, où 145 ouvriers d’une usine spécialisée dans les câbles électriques ont été victimes d’un incident d’asphyxie collective ce lundi matin, suite à l’inhalation d’un gaz encore non identifié. Deux mois à peine après un épisode similaire dans une autre unité industrielle de la même zone, ce nouvel événement vient renforcer les inquiétudes persistantes quant aux normes de sécurité et de prévention appliquées dans les usines de la région.
Une intervention d’urgence maîtrisée à l’hôpital Zemmouri
Dès les premiers signes de malaise, les victimes – majoritairement des ouvriers de l’atelier de conditionnement – ont été évacuées d’urgence vers l’hôpital Zemmouri, où un plan de crise a été immédiatement déclenché. Le directeur de l’établissement, Dr. Yassine El Hafiani, a salué la réactivité de ses équipes :
« Nous avons reçu un volume exceptionnel de patients présentant des symptômes respiratoires aigus. Grâce à la mobilisation rapide du personnel médical, nous avons pu stabiliser l’ensemble des cas sans enregistrement de situation critique. »
Selon des sources hospitalières bien informées, les symptômes comprenaient étourdissements, nausées, maux de tête et difficultés respiratoires, sans atteintes graves. Tous les patients ont pu regagner leur domicile avant la fin de la journée.
Des sources au sein de l’Inspection régionale du travail évoquent une défaillance potentielle du système de ventilation dans une salle de stockage, où des produits chimiques servant à l’isolation des câbles seraient manipulés. Des échantillons d’air ont été prélevés sur place pour analyse. Les services de la protection civile, en coordination avec la gendarmerie royale, ont lancé une enquête technique approfondie pour identifier la substance à l’origine de l’intoxication.
Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture, où plusieurs responsables locaux ont été convoqués pour faire le point sur les mesures de sécurité appliquées dans la zone industrielle.
